Sport

L’information…La Communication … L’interprétation

Le temps passe vite. C’est une expression consacrée, établie que tout le monde connait et répète à chaque occasion… 

Oui le temps passe vite, mais, croyez-nous, il passe même plus vite qu’on ne le pense. Même en cette période de confinement où tout parait s’être arrêté, et où la vie –normale- est mise en veilleuse pour cause de risque de propagation virale, le temps n’en finit pas de passer. Rien ne l’arrête, son débit s’écoule, au rythme de nos vies et de nos souvenirs. 

Tenez, par exemple cette photo de presse en 1982 au stade Père Jégo à Casablanca. On y voit le ministre des sports Abdellatif Semlali en grande discussion avec Kamal Lahlou. Aucun des deux personnages ne regarde l’objectif (celui de Ahmed El  Khiat, l’un des fameux reporters photographes de cette époque) tout plongés qu’ils sont, dans leur discussion. On n’est pas dans le m’as-tu-vu, ni même dans la foule des paparazzis des stades que connait aujourd’hui le football et son environnement. Cette photo est intéressante, parce qu’elle illustre un temps de l’Histoire. En ce sens, elle mérite le nom que l’on donne aussi à un document d’actualité : l’instantané.

Comprendre par-là, un instant saisi dans le temps et gravé dans l’Histoire, ce temps qui passe si vite alors que l’Histoire se déroule, se fait et se construit. Le moment où a été prise cette photo, date aujourd’hui de 40 années. On est au début des années 80, Semlali vient d’être nommé Secrétaire d’Etat à la Jeunesse et Sports, il y remplace le ministre Abdelhafid Kadiri. Kamal Lahlou a créé New Publicity, entreprise de communication dans le monde du sport. On est aux balbutiements du sponsoring et du marketing au Maroc et en Afrique. Depuis 1979, la FRMF est sous le régime d’une commission administrative qui gère le football et où Lemfadel Benzeroual, cadre de la Jeunesse et Sport assure l’essentiel. Tout à ce moment précis est en devenir. Semlali, est tout juste un fringant et sémillant avocat connu pour sa passion pour le Raja, passion qu’il partage avec son ami Maati Bouabid, alors ministre de la Justice. Un grand destin attend ces hommes, bientôt il y aura les Jeux Méditerranéen de 1983, évènement colossal pour l’époque, et puis la qualification du football pour les JO de Los Angeles, en 1984, celle de 1986 au Mexique avec les Faria, Timoumi, Bouderbala, Zaki et Krimou, autant de stars qui rejoindront dans le panthéon, les icônes Aouita et Nawal couronnées aux USA aux JO de Los Angeles. 

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Et puis il y aura les batailles pour la Coupe du Monde contre Havelange de la FIFA et tant d’autres, sans oublier l’AG de la CAF en 1988 à Casablanca où Issa Hayatou sera élu Président de l’Institution Africaine. 

Mais pour l’instant, sur cette photo, il n’y a rien encore de tout ça, juste 2 hommes d’envergure dans le monde médiatico-sportif et qui parlent entre eux, comme lors d’une partie de campagne ou d’une garden party, comme pouvait l’être cette période pleine d’innocence où tout commençait …

Oui, le temps passe vite, mais il inscrit tout et rien ne s’y perd .. même quand parfois, il y a l’oubli. L’Histoire, elle, retient, et les instants du monde ne demandent qu’à ressurgir, même quand on ne les attend pas.

Être de son temps 

Albert Camus, l’un des maîtres à penser du 20ème siècle, l’un des écrivains les plus connus dans le monde et dont on a pu mesurer la lucidité, en ces temps de Coronavirus, grâce à son roman « La Peste » a laissé à la postérité, beaucoup d’œuvres ou de phrases qui marquent la réflexion malgré le temps qui passe.

Et justement en voici une, peut-être la moins connue mais qui n’en est pas moins d’une très grande profondeur.  Albert Camus  avait écrit que « Le meilleur moyen d’être généreux envers l’avenir, c’est de tout donner au présent ».

Voilà, c’est tout simple, c’est clair et net. Chaque moment, l’Histoire se fait, il est aussi inutile de rester à s’extasier sur ce qui est passé que de craindre ce qui arrive. Tout se construit au jour le jour. Rien ne s’arrête jamais. Sauf peut-être, les ambitions des hommes qui s’enfermeraient dans la nostalgie du passé, ou la crainte de l’avenir.

Il faut s’inspirer en cultivant les leçons du passé, cela s’appelle l’expérience, mais aussi vivre son temps et le prendre à bras le corps. Pour cela, il faut d’abord commencer par le comprendre et n’en rien rejeter. Tout fait partie de tout. Il est dommage qu’au Maroc, certains hommes politiques ou même des élus du peuple, aient choisi d’être rétrogrades au lieu de respirer à pleins poumons l’air qui baigne ce pays, le Maroc, qui a tout pour être le pays fort de demain. Sans oublier que cela commence aujourd’hui, si ce n’était déjà hier.

Gloire à ceux, qui, chaque jour, croient en leurs possibilités, et ne dénigrent rien. Et même quand ils sont obligés de combattre d’autres idées, ils le font avec respect et confiance. Respect et confiance envers le Maroc, pays tranquille et serein, quoiqu’on en dise, qui est engagé dans l’océan de l’avenir, avec ses tempêtes et ses remous, mais assuré d’arriver à bon port. Le maître d’équipage veille, avec l’aide de Dieu qui assiste, aide et récompense les bonnes actions et les bonnes intentions.

Le monde d’après

Ils sont nombreux ceux qui réfléchissent et projettent sur ce que sera le monde d’après, d’après quoi ? D’après la crise du Covid-19 … Hum Hum… A condition que l’ «après» se construise «maintenant». 

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Ainsi au football, où l’Allemagne a pris les devants pour relancer son championnat. Stades vides, sans public, mais où l’audience médiatique a battu tous les records ; Quant au niveau du jeu, il fut plus que satisfaisant. Pour l’instant. En attendant les fatigues et accidents musculaires que nous prédisent les experts en tout … et surtout en prévisions cauchemardesques.

Maintenant, dans cette journée de championnat allemand, le Borussia Dortmund s’est distingué en infligeant un 4-0 retentissant à son adversaire du jour. Au Borussia, comme on le sait, joue Achraf Hakimi et qui fut étincelant. Ce qui, ici, au Maroc a rempli d’orgueil l’afficion locale, sauf certains grincheux hors temps et hors époques qui ont râlé en disant : «Oui, mais Hakimi  on l’a vuboire en plein match, il ne fait pas Ramadan ». Mazette et malédiction, en voilà encore des gugusses qui ont appris l’Islam à l’envers …

Les 50 selon France Football

Le dernier numéro de l’hebdomadaire «France Football», a consacré ses pages en grande partie, à présenter les 50 dirigeants qui s’annoncent comme ceux du futur. On ne vous donnera pas ici de noms, ce sera pour une autre fois, si vous le voulez bien. Maintenant, on déplorera seulement que dans les 50 il ne figure pas un seul Marocain. Il y a des hommes du Qatar, des Bahreïnis, des Koweitiens, des Egyptiens, des Ivoiriens, un Malgache, mais pas de Marocain, alors que si, au Maroc, on ne se livrait pas des combats de coqs aussi inutiles que dérisoires, on aurait déjà produit au moins un joueur ou un dirigeant de pointure mondiale. Il y en a chez nous, bien sûr, mais quand même certains grands clubs parmi les plus populaires, passent leur temps à se rivaliser pour rien, ou à s’acharner sur celui-ci ou celui-là, cela rejaillit à l’International. Avec l’appui des médias et de leur attirance pour le sensationnel au détriment du constructif.

Préservons nos énergies et nos potentialités au lieu de les livrer en pâture aux foules hostiles. Ainsi, un Fouzi Lekjaa Président de la FRMF, aurait pu intégrer les dirigeants de ce foot mondial de demain qui se prépare à Zurich, Doha, Londres ou Pékin. Mais que voulez-vous qu’il puisse faire quand, ici, pour un oui et un non, tous lui tombent dessus pour réclamer des comptes même quand ils n’en ont pas le droit.

Ya latif, ya sattar … !

«Décryptages» sur un nuage

C’est ce qui peut s’appeler un miracle. On ne sait si vous connaissez l’émission «décryptages» qui, les samedis, dimanches et mercredis, passe sur les ondes de MFM.

Si vous ne connaissez pas, c’est que vous vivez sur une autre planète ou sur le dernier coin désert du monde où ni son, ni éco, ne parviennent. Tenez-vous bien, l’audience cumulée de cette émission hors-normes atteint les 20 millions (D u 15 avril au 15 mai), d’oreilles attentives.

 Phénoménal ! Belle réussite pour une émission où, à chaque rendez-vous on décortique, dissèque et présente les évènements. Avec compétence et humour, ce qui va de pair.

Le secret de cette réussite ? C’est tout simple. Ne dit-on pas qu’à cœur vaillant, rien d’impossible ? Et surtout cet objectif : l’impossible est le seul défi qui vaille.

Et à chaque fois, les équipes de MFM relèvent le défi.

Vous ne me croyez pas ? 

Alors écoutez pour voir, si d’aventure vous faites encore partie des indécrottables sceptiques.

 
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