International

L’Iran bombarde deux bases américaines en Irak

La riposte iranienne à la liquidation du général Qassem Soleimani, chef des gardiens de la révolution par les Etats-Unis, le jeudi 3 janvier lors d’une attaque au drone près de l’aéroport de Bagdad, est intervenue dans la nuit de ce mercredi par une salve de missiles balistiques de moyenne portée contre les  bases américaines d’Ain Al Assad et d’Erbil en Irak.

Les représailles promises par les dirigeants iraniens pour venger le général Qassem Soleimani tué sur ordre du président américain Donald Trump, ont été menées par les gardiens de la révolution. Ils ont bombardé Ain Al Assad, la plus grande base abritant les forces américaines et celle d’Erbil en Irak, quelques heures après, les funérailles du général disparu; elles ont eu lieu tôt ce matin après avoir été reportées mardi suite à une bousculade qui a fait 50 morts. Pas moins de 12 missiles balistiques de moyenne portée , se sont abattus sur cette installation. L’attaque a été revendiquée officiellement dans un communiqué signé par les gardiens de la révolution qui ont donné le nom de Qassem Soleimani à cette opération. Les Américains ont reconnu les deux attaques sans donner plus de détails.

Suite à ces attaques, Donald Trump  a réuni un cabinet de crise de son conseil national de sécurité dont notamment le ministre de la défense Mark T. Espair et le secrétaire d’Etat Mike Pompeo pour évaluer la situation et préparer une réponse. Le Pentagone parle d’une douzaine de missiles ayant visé deux bases à Ain Al Assad dans la province d’Al – Anbar et une autre dans la ville kurde d’Erbil. Aucune information pour le moment sur les éventuelles pertes en vie humaines parmi les forces américaines. Entre-temps, on parle d’une deuxième vague d’attaques. Tous les regards sont braqués sur la Maison Blanche et attendent la réponse du président américain et son ampleur surtout qu’il avait promis aux dirigeants iraniens des représailles des plus destructrices. On parle de l’existence de 35 bases dans la région.

Les gardiens de la révolution mettent en garde ce mercredi tout pays de la région en cas de riposte américaine à partir  d’une base se trouvant sur son sol. Il sera ciblé à son tour. Les gardiens de la révolution ont menacé même de détruire Dubaï et la ville israélienne de Jaffa lors d’une troisième attaque si des avions américains décollent des Emirats arabes unis.Israël pourrait être attaqué aussi par le Hezbollah libanais, le bras armé iranien au pays du Cèdre. La tension est à son paroxysme et les heures qui viennent , seront déterminantes pour l’évolution de la situation.

Première réaction de Trump

La réaction des Etats-Unis tarde encore à venir. Seul, le président américain, Donald Trump, fidèle à son habitude, s’est contenté d’un tweet rassurant dans lequel il écrit: »Tout est bien! Des missiles ont été lancés depuis l’Iran sur deux bases militaires situées en Irak. Évaluation des pertes et dommages en cours. Jusqu’ici tout va bien! Nous avons de loin l’armée la plus puissante et la mieux équipée du monde! Je ferai une déclaration demain matin. »

La presse américaine n’a pas tardé tirer à boulets rouges sur lui pour sa légèreté face à la gravité de la situation. Toutefois, elle relève dans le tweet une reconnaissance de fait des pertes enregistrées dans les rangs des forces américaines et un manque de compassion et de solidarité pour les familles des troupes. Elle s’interroge aussi sur l’absence de réactivité de la défense antiaérienne américaine installée dans les bases ciblées surtout que les Iraniens avaient bien prévenu qu’elles seront les premières visées par leurs attaques!

En attendant de voir plus clair, les réactions sur le plan international et comme les attaques ont eu lieu au milieu de la nuit, seul le premier ministre japonais, Shinzō Abe a annulé une tournée dans le golfe et qui devait le mener en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et au Sultanat d’Oman. Il s’est réuni avec le Conseil de sécurité nationale pour examiner les derniers développements de cette nouvelle crise.

 
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