Economie

L’ONEE se rebiffe

Face au tapage médiatique sur ses prétendus retards de règlement, l’ONEE répond, chiffres à l’appui, mais avec une pointe d’amertume. 

Il ne faut pas pousser l’encadrement supérieur de l’ONEE dans ses derniers retranchements, pour s’assurer d’un sentiment d’injustice envers le traitement médiatique. En cause, une cabale accusant l’office de mettre en jeu la survie de 400 entreprises par ses retards de paiement.
Sur cette question, l’office rappelle que le délai moyen de paiement de ses fournisseurs est de 73 jours, ce qui est dans les normes. «Seulement, on peut constater des délais dépassant cette moyenne. Dans ce cas et sauf des cas exceptionnels, les retards s’expliquent généralement par les compléments de dossiers, les règles de l’administration étant strictes ».
Il faut savoir qu’il s’agit de montants conséquents et de financements divers. Ainsi, la seule branche électricité a réglé au titre de l’exercice 2012, 4,5 milliards de dirhams et ce, en dehors des combustibles.

L’office tient deux fois par semaine des réunions avec les sociétés créancières pour faire avancer les dossiers en instance. La réunion tenue en mars était dans ce cadre-là et pour répondre à ce que le top encadrement considère comme des rumeurs infondées sur la situation de l’office. La déferlante médiatique leur paraît d’autant plus injuste que l’ONEE a annoncé au cours de cette réunion, que le ministère de l’Economie et des finances a signé la décision de déblocage de la deuxième tranche de la recapitalisation, soit un montant de 500 millions de dirhams destiné à régler les créanciers.
De la même manière, les hypothèses vaseuses sur les grands comptes, qui ne régleraient pas leurs factures à temps, font bondir les managers de l’ONEE. «Tous les clients grands comptes paient leur facture à l’échéance contractuelle. Toutefois, quelques régies tardent des fois à nous régler et des réunions d’urgence sont tenues pour régler le problème». Ils reconnaissent qu’il y a une épine qui perdure, celle de l’apurement des arriérés des ex-régies, passées à la gestion concédée et qui dure depuis 1997 pour Casablanca.
Ceci n’empêche pas l’office de prendre ses responsabilités et d’agir sur les prix à la consommation par exemple, en adéquation avec les efforts des pouvoirs publics.

Un déni de justice

Pour les cadres de l’ONEE, le plus injuste c’est de faire la une des journaux sur de fausses problématiques, certes exagérées sur un tempo violent, alors que les réalisations sont passées sous silence. La lente procédure pour l’unification de l’ONE et l’ONEP a enfin abouti, et ce, en toute tranquillité, les syndicats ayant adhéré aux objectifs.
Le Maroc est l’un des rares pays à avoir assuré la distribution d’eau potable, durant un été caniculaire, sans coupure. Les prix sont maintenus, en dépit des variations à l’international. Le Maroc a réussi à électrifier l’ensemble du territoire national et à approvisionner en eau potable l’ensemble des villes et des grands centres. C’est la fierté des cadres de L’ONEE.
Ils rappellent aussi qu’à l’horizon 2020, c’est-à-dire demain, le Maroc utilisera pour sa production énergétique et au niveau de 42 % des sources renouvelables. Sa situation géographique lui conférera une position de « Hub » entre les deux rives et lui ouvre de grandes perspectives. Cela a mobilisé et mobilise des investissements très lourds qui profitent aussi au tissu industriel. Ils préfèrent que l’on s’attache à cela plutôt que des ragots. 

 
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