Santé

Louardi défend son action sectorielle

La grogne ne s’est pas encore entièrement tassée dans les rangs des jeunes médecins qui, tout récemment encore, sont montés au créneau pour manifester leur désaccord concernant le projet d’affectation des médecins et infirmiers nouvellement recrutés dans les zones reculées du Royaume. Projet conçu et défendu par le ministère de la Santé et régulièrement expliqué et argumenté par El Houssaine Louardi, ministre de tutelle, qui estime que ce projet est la solution appropriée pour faire face au problème chronique de déficit en ressources humaines que vit depuis longtemps le secteur de la santé au Maroc.

Le ministre était invité à livrer son sentiment sur ce point ainsi que sur d’autres questions, dans le cadre d’un entretien diffusé sur les ondes de Radio MFM, le mardi 28 juillet dernier. M. Louardi a notamment tenu à expliquer que les jeunes médecins sont d’abord des compétences qui participent à la construction du Maroc de demain : «ce sont nos enfants et nous en sommes tous fiers en tant que responsables et en tant que parents. Il est vrai que tout n’est pas idéal dans le vécu quotidien et que des problèmes et des soucis surgissent de temps en temps, dans le domaine médical comme dans le domaine pédagogique. J’ai plusieurs fois manifesté mon souhait de les rencontrer avec, d’ailleurs, le ministre de l’Enseignement supérieur, Lahcen Daoudi, afin de discuter avec eux, de communiquer et de partager des idées constructives». Le ministre a admis que cette rencontre ne s’est pas encore réalisée mais qu’elle est très importante car elle permettra de dépasser le stade actuel de l’incompréhension et de pérenniser le dialogue dans la sérénité et dans l’ouverture.

Un autre point évoqué par M. Louardi est celui du Ramed, dispositif de couverture médico-sociale mis en place depuis trois ans maintenant. Où en est-il aujourd’hui ? Le ministre s’en explique : «conformément aux Hautes Orientations de S.M. le Roi, le dispositif du Ramed a été généralisé le 13 mars 2012 et il intéresse, à ce jour, plus de 8,5 millions de nos concitoyens. Le bilan aujourd’hui en est très positif puisque le taux de consultations, de traitements et d’hospitalisation des patients dans les établissements de santé publics a évolué dans une proportion de +56%. Cela signifie tout simplement que l’accès aux soins et aux prestations de santé s’est nettement amélioré grâce à la mise en place du Ramed».

Houcine El Ouardi, le ministre de la Santé

 
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