Blog de Jamal Berraoui

Manœuvres algériennes par ( Jamal Berraoui )

Ceux qui croyaient qu’à Alger, la raison finira par l’emporter dans un contexte régional des plus troubles se sont trompés. La propagande algérienne s’en prend de plus belle au Maroc. Alors que les sportifs marocains ont salué de manière fraternelle les performances des Fennecs, des sites liés aux renseignements militaires ont préféré lancer sur le net des images de drapeaux marocains brûlés et de pseudo-manifestations de Sahraouis. La réaction du public marocain, qui a continué à soutenir les footballeurs algériens à mis en échec cette manœuvre imbécile.

Plus grave est la manœuvre diplomatique. Le dossier est entre les mains de l’ONU depuis plus de vingt ans. L’Union Africaine s’est totalement décrédibilisée en acceptant la « RASD ». Elle ne peut jouer aucun rôle d’intermédiaire puisque le Maroc s’en est retiré et que le siège est occupé par la République fantomatique, même si une majorité de pays africains sont pour son exclusion et la réintégration du Maroc. 

Le Conseil de sécurité montre un soutien de plus en plus appuyé à la proposition d’autonomie de Rabat, rejette toute extension du mandat de la « Minurso » et réclame l’application de la convention de Genève sur les réfugiés.

L’Algérie se tourne donc vers l’union Africaine où elle a plus de latitude. Elle veut réintégrer cette organisation dans le jeu diplomatique concernant l’affaire du Sahara. Elle a réussi à ce que l’Union Africaine désigne un envoyé spécial pour le Sahara Occidental. La réaction marocaine a été immédiate, elle dénonce ce qui n’est qu’une tartuferie. Car enfin, comment expliquer que l’Union Africaine veuille jouer un rôle dans un dossier où elle est en porte à faux, depuis que le secrétaire général de l’époque a touché 5 millions de dollars, pour accepter la candidature de la RASD en violation des statuts de l’OUA de l’époque. Comment voulez-vous qu’elle intervienne entre le Maroc et le Polisario après cette forfaiture ?

L’Algérie veut créer un contre-feu à ses déconvenues au sein du Conseil de sécurité et plus grave, jouer la carte du « point de vue » des pays de la région, pour tenter d’influencer les puissances peu au fait du dossier et de ses aspects géostratégiques.

Il faut saluer la réaction ferme de la diplomatie marocaine. Mais c’est surtout de vigilance que nous avons besoin. Car, le pouvoir en place à Alger fait de la haine du Maroc une constante de sa politique et cela ne changera que quand l’histoire balayera ce régime militaire caché.

 
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