Investissement

Le marché marocain attire de plus en plus les fonds d’investissement étrangers

Et de trois au Maroc pour le capital-investisseur londonien Development Partners International (DPI).

En effet, le gestionnaire de fonds d’investissement dédiés à l’Afrique vient de réaliser sa troisième prise de participation dans le capital d’une entité marocaine. Cette fois-ci la cible n’est autre que la Compagnie Marocaine de Goutte à Goutte et de Pompage (CMGP), le leader marocain des équipements et systèmes d’irrigation et de pompage. L’opération s’est matérialisée par la cession d’un bloc majoritaire (entre 70% à 80% selon des sources proches du dossier) au profit d’un groupement d’investisseurs menés par African Development Partners II (ADP II), un véhicule géré par DPI et doté d’un capital de 725 millions de dollars (près de 6 milliards de DH). Du côté des cédants qui réalisent à l’occasion une très belle opération avec une valorisation de plus d’un milliard de DH, se trouvent aussi bien plusieurs membres de la famille fondatrice Moamah (notamment connue pour ses activités industrielles à Mohammedia) que le fonds CNAV II (gérant du français Amethis) qui avait injecté 120 millions de DH dans le capital de CMGP en 2015 en contrepartie de 23,45% du capital de cette PME devenue une grosse pointure en moins d’une décennie. Il faut dire que grâce au plan Maroc Vert qui subventionne très généreusement l’investissement des agriculteurs marocains dans les systèmes d’irrigation (goutteur, valve, mécanismes de filtration, pompage…), un acteur comme CMGP a pu presque tripler son chiffre d’affaires en moins de dix ans pour le hisser de 220 millions de DH en 2009 à plus de 600 millions de DH en 2017.

Certes, certains observateurs estiment que le marché se tassera imparablement au-delà de 2020 (horizon du programme Maroc Vert), mais les acteurs marocains des équipements d’irrigation ont pris une longueur d’avance sur leurs confrères africains, ce qui leur permet, désormais (notamment pour les plus grands d’entre eux), de lorgner sur l’export vers tout le continent noir où le potentiel de l’agriculture responsable et efficiente est gigantesque. Pari sur lequel mise les acheteurs de CMGP qui ont cassé leur tirelire pour mettre la main sur ce bel actif.

 
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