Assurances

Maroc : Le courtage d’assurance en ligne peine toujours à décoller

Si le digital semble révolutionner pas mal de secteurs au Maroc, notamment en matière de relation avec la clientèle, il en va tout autrement pour les produits financiers.

Non seulement aucune banque 100% en ligne n’a vu le jour dans notre pays, mais l’achat de l’assurance sur le net n’y semble pas non plus trouver ses lettres de noblesse. Aussi, l’acteur pionnier qui a opté pour un business model totalement digitalisé en matière de souscription aux produits d’assurance, en l’occurrence Helvetica Assurances Maroc, n’arrive pas à faire décoller ses ventes après trois ans de leadership sur ce terrain totalement vierge.

Avec un chiffre d’affaires à peine supérieur à 2 millions de dirhams à fin 2018 et une croissance timorée (+5% par rapport à 2017), l’ex-Premium Assurances qui a opté pour un modèle totalement digital à l’occasion du rapprochement en 2015 entre Swiss Quality Holding Maroc et BEN’S Holding, arrive difficilement à bien gagner sa vie (bénéfices au ras des pâquerettes à moins de 200.000 dirhams) contrairement à ses confrères au business model plus classique.

Et le départ du capital de Helvetica Assurances, un des premiers courtiers suisses d’assurance en ligne (avec plus de 30.000 clients) ne risque pas d’arranger les choses alors qu’en 2019, un autre acteur 100% en ligne vient lui aussi de se lancer dans l’arène. Il s’agit de la société Assur’Wi qui a lancé une plateforme dénommée DigiAssur et qui digitalise le parcours client de la souscription et la gestion de l’assurance.

Pour l’instant, on ne sait pas grand-chose de la performance de démarrage de ce nouvel arrivant mais le pari fait par sa fondatrice Nadia Lazrak, est d’élargir la base de clientèles à travers une concurrence saine et productive. Ce fut aussi le cas d’Helvetica Assurances en 2015, avant que le conservatisme du client marocain dans sa façon de s’équiper en produits aussi sophistiqués que l’assurance, ne douche ses ambitions. Il n’empêche que le décollage est peut être juste différé dans le temps, quand on sait qu’au Maroc le taux de pénétration de l’assurance demeure encore assez faible en étant limité 3%.

 
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