Métiers verts

Métiers verts : 250 000 opportunités d’emplois à saisir

La protection de l’environnement constitue pour le Maroc, une opportunité riche en création d’emplois.  Des métiers évoluent, d’autres se créent, avec un gain escompté de 2% du PIB. Pour peu que le pays se dote des compétences requises.

Signe des temps, c’est dans les métiers verts que l’on embauchera désormais le plus. Il s’agirait, selon l’Organisation internationale du travail (OIT), de près de 60 millions de postes supplémentaires liés à l’économie verte. Tous créés d’ici à 2030, grâce à la transition vers une économie décarbonée. Energies renouvelables, maîtrise de l’énergie, travaux d’isolation des bâtiments, agriculture raisonnée, traitement des eaux, gestion des déchets… au Maroc, l’environnement s’invite également dans tous les secteurs de l’économie, «créant de nouvelles compétences et verdissant certains métiers», relève Said Mouline, DG de l’Agence marocaine pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ADEREE), également chef du partenariat public-privé au sein du comité de pilotage de la COP22. Ajoutant que «ces emplois verts sont des emplois décents qui contribuent à la préservation et la restauration de l’environnement dans les secteurs traditionnels (industrie manufacturière et construction), ainsi qu’au niveau des secteurs verts nouveaux et émergents (énergies renouvelables et efficacité énergétique)». Selon le Conseil national de l’environnement marocain «les spécialités de la Stratégie nationale du développement durable (SNDD) ont évalué le potentiel de création d’emplois à 250.000 postes à l’horizon 2030, avec à la clé un gain de 2% du PIB. Le gain escompté correspond à la création de valeur ajoutée par les nouveaux emplois créés». Dans le court terme, les énergies renouvelables devraient générer quelque 13.000 emplois en six ans et les mesures de l’efficacité énergétique plus de 36.000. Pour se positionner au mieux dans la compétition, le Maroc a misé sur la formation en mettant en place les instituts de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (IFMEREE) dans l’objectif de fournir aux entreprises différents profils avec des degrés de qualification variés : des opérateurs, des techniciens, des cadres, des ingénieurs… spécialisés dans les métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique et capables d’intégrer des entreprises spécialisées dans les énergies propres ou les secteurs connexes. Des salariés en formation continue constitueront dans un premier temps les effectifs de ces IFMEREE, avant de laisser place à des étudiants en formation continue de Bac -3 à Bac +3. Pour mener à bien ce projet, le Maroc se base sur une enveloppe de plus de 280 millions de dirhams (26 millions d’euros). L’AFD (Agence française de développement) et l’Union européenne apportent chacune 10 millions d’euros de contribution. Le Royaume contribuera à hauteur de 4 millions d’euros et l’expertise allemande se chiffre à 2 millions d’euros. Le Maroc s’appuie également sur la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables (Fenelec), la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (Fimme), la Moroccan Agency for Solar Energy (Masen), l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et l’Agence pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (Aderee) pour assurer la formation.

 
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