Portrait

Militant associatif, acteur culturel

Il a choisi les métiers de la santé comme carrière professionnelle. Ce fringant quarantenaire a gardé l’allure de ses vingt ans, et se consacre à la passion de son adolescence: l’action culturelle et l’associatif comme moyen de s’investir dans les affaires de la cité. 

Pour la sociologie moderne, il est acquis que les conditions de vie et d’environnement impriment leurs marques indélébiles. Donc et qu’on le veuille ou non, il en découle que selon l’époque au cours de laquelle l’on s’est constitué, nous avons  acquis l’essentiel  de notre corpus intellectuel et comportemental. Selon que l’on a grandi en Europe Occidentale ou au Maroc des années de plomb, on est forcément différent, à plus d’un titre, quel que soit notre enracinement à nos origines. Zouhair Qamari est de cette génération des années 70 qui a grandi au plus fort des années difficiles de l’ère Hassanienne, en pleine période d’affirmation d’une forte autorité centrale, sans concessions. Et cela bien entendu, au détriment des aspirations libertaires et  culturelles dont était avide la jeunesse de cette époque. Les temps ont bien changé, et l’on se reconnaitrait difficilement dans le matérialisme ambiant. On consacre de moins en moins de priorité à la culture, faute de moyens, dit-on. On peut se poser la question, de savoir ce qui a provoqué le changement actuel. C’est peut-être en raison de la crise, des chocs pétroliers ou tout simplement parce que le rêve de paix et d’amour de la fin des années soixante a fini par se faner, faute d’avoir trouvé à s’exprimer. Le capitalisme a recyclé ce qui pouvait l’être, et les stars populaires ont soit vendu leur âme, soit dépéri dans l’anonymat. Cette réalité, certes marocaine, mais quasi universelle, où partout  la foi en un monde meilleur a cédé le pas à une fièvre de l’enrichissement à tout prix. De l’extase dionysiaque et du réalisme grisâtre déprimé de la poursuite incessante de l’argent, pour vivre, vivre mieux, vivre plus et avec plus de moyens, sans jamais en voir le bout, on sait qui l’a emporté. 

Le portrait complet est disponible dans le Challenge #450, actuellement chez votre marchand de journaux.

 
Article précédent

Rapport du Forum économique mondial 2014 : Les risques qui attendent le monde

Article suivant

Boussaid s’attaque aux déficits