Sécurité maritime

Mohammedia a frôlé la cata : bilan et raisons d’un incident qui a failli « Tchernobyliser » la ville des fleurs

L’incendie déclaré à Mohammedia, jeudi 22 décembre, en fin d’après-midi, semant la terreur chez les habitants jouxtant la zone touchée, à quelques encablures du port pétrolier de la ville paisible et de plusieurs autres sites à haut risque, est la conséquence de deux principaux facteurs.

Le manque d’entretien et de formation appropriée sont souvent les principales causes des incidents. Celui survenu à Mohammedia en est un exemple. Cette ville paisible dont le port devra bientôt accueillir le premier terminal de gaz naturel liquéfié du Maroc, -un projet qui semble trainer-, a vécu une soirée de terreur. La ville et ses habitants ont évité le pire. La Falaise, zone touchée par l’incendie, se trouve entourée d’entrepôts de gaz, d’un port pétrolier, Samir… un cluster de sites hautement sensibles, où toute fausse manœuvre ou maladresse conduiraient à une catastrophe aux conséquences trop lourdes.

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Il a fallu près de trois heures aux services de protection civile assistés d’agents de Lydec, pour venir à bout de l’incendie. Bilan : 5 camions citernes de 8 tonnes et 2 véhicules légers entièrement détruits par le feu, quelques maisons brulées et 6 autres sérieusement endommagées par les détonations. Bien que ce bilan ne comprend, fort heureusement, aucune perte humaine, il devrait servir de signale d’alarme aux autorités et ministères concernés pour y installer un système de vigilance rigide et dont l’entretien et la surveillance soient confiés à des agents bien formés, dont les conducteurs des camions citernes qui transportent des produits dangereux.

« La première déflagration a été entendue vers 18h30. Le site en question est une propriété de la société Sotogaz, détenue à 50% par le groupe Akwa », indique L’Economiste dans sa livraison de ce lundi 26 décembre citant le Syndicat national des industries du pétrole et du gaz (affiliée à la CDT). L’énorme capacité de stockage de cette société est de 2000 tonnes et cela dans « un site qui ne respecte pas les règles et normes élémentaires de sécurité », estime un témoin résidant dans le quartier jouxtant La Falaise.

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L’origine de cet incendie « provient du clapet de remplissage de vanne d’isolement d’un camion de citerne qui a cessé de fonctionner, ce qui a occasionné des fuites de gaz. Mais au lieu de réparer le clapet dans un site éloigné loin des habitations, le conducteur a préféré revenir au dépôt de Sotogaz pour stopper la fuite… en vain », explique au journal, un autre témoin riverain de l’entrepôt incendié. Et de préciser qu’il s’agit d’un environnement propice à des détonations qui pourrait 10 fois pire, l’entrepôt étant plein de pipelines, citernes vétustes, bonbonnes de gaz… Les autorités locales et les différents départements ministériels devraient mettre en place des systèmes de vigilance et d’entretien permanent dans tous les sites de même nature pour garantir leur sécurité et celle des riverains. Faut-il leur rappeler qu’on ne badine pas avec le gaz ?

 
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