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Mondial 2026 : le rêve marocain s’est noyé dans les mirages du désert saoudien

Le Maroc aura été cinq fois candidat à l’organisation d’une Coupe du Monde de football, à chacune d’entre elles, il a fait face à quelques coups du sort en mauvaises surprises, mais jamais comme ce coup de massue qu’il a subi, ce mercredi 13 juin, à Moscou.

La Candidature pour organiser le Mondial 2026 où il était concurrencé par les USA et ses alliés
mexicain et canadien, le Maroc s’attendait à tout dans cette bataille où Infantino, Président de la FIFA avait plusieurs fois manifesté publiquement son penchant pour le dossier du pays de Trump. Rien ne nous fut épargné, car toutes les mesures furent essayées contre l’ambition marocaine. D’abord, cette Task Force qui évoqua même de refuser le dossier marocain, et ensuite cette menace qui devait survenir le 10 juin dernier par le Conseil de la FIFA, autorisé à annuler un dossier avant le vote, le Maroc a tout affronté et tout dépassé. Soutenu par l’Afrique et une bonne partie de l’Europe, le Maroc pensait, avec raison, pouvoir compter sur les voix des pays arabes (Moyen-Orient) voire même asiatiques, et ainsi faire fléchir la main de fer de la FIFA, et convaincre la majorité des congressistes. Un dernier bâton dans les roues (cette fameuse 3ème possibilité de voter « aucun des deux ») si elle déstabilisa nos représentants, ne semblait pas capable de nous éliminer car elle était aussi handicapante pour nous que pour les USA.

Devant tous ces empêchements, et ces entraves du dossier marocain on se disait qu’Infantino, à force de les voir échouer, finirait par se lasser et se retirer du jeu pour laisser toutes chances égales aux candidats de 2026. Surtout que l’opinion publique internationale, prenait en sympathie les efforts du Maroc qui se battait contre beaucoup plus forts que lui. On le sait, depuis David et Goliath, c’est toujours vers le plus faible que va le soutien des foules, et d’ailleurs c’est souvent le petit poucet qui l’emporta, quand la ruse prend le meilleur sur la force. Aussi, c’est plein d’optimisme et gonflé à bloc, que notre Comité 2026 arrivait à Moscou pour montrer que le Maroc comptait défendre son ambition jusqu’au bout. Ses rencontres avec les représentants de chaque confédération furent menées tambour battant. L’enthousiasme était de mise. On évaluait les chances et comptait les points et les voix. Encore une, encore deux, l’espoir grossissait on se voyait finir au coude à coude et même on envisageait la possibilité d’un match nul entre les 2 dossiers, voire même un report de vote lors d’un prochain congrès.

Les choses en étaient là, lundi, lorsque apparut au fil des heures, une nouvelle menace pour le dossier marocain, celle de l’Arabie saoudite, dont l’influence était non seulement grandissante, mais envahissante dans les coulisses de ce Congrès. On savait que par la voix de ses plus hautes autorités, le royaume wahhabite s’était déclaré, d’emblée, pour soutenir le dossier USA. Choqués, les marocains acceptèrent, néanmoins cela, comprenant que l’Arabie saoudite était « coincée » par rapport à son allié de toujours, les U.S.A. Mais de là, à ce qu’à la veille du vote, les Saoudiens s’agitent pour donner toutes les chances au dossier américain, cela ne manquait pas d’étonner. Comment un royaume ami pouvait-il en vouloir autant au Maroc ? La réponse est simple, elle dépasse le cadre des candidatures, du vote et même du football, elle est….

Dossier à lire en intégralité dans le numéro de CHALLENGE, en kiosque à partir de ce jeudi 13
juin :
> Ces 65 pays qui ont voté pour le Maroc
> En coulisses : les « trumperies » de la FIFA
> FIFA et Mondial 2018 : Le cirque électoral fini, place au spectacle de foot
> Les échos, infos et ragots du Mondial 2018

 
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Il fait l’actu : Rachid Talbi Alami, ministre de la Jeunesse et des Sports