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Mort par canicule : la FISA réagit

La FISA (Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole) réagit à la déclaration qu’elle qualifie de fantaisiste, parue dans quelques quotidiens, selon laquelle la canicule aurait décimé 20% des élevages avicoles. Cet article appelle de sa part les observations suivantes :

  1. En l’absence d’enquêtes rigoureuses sur le terrain officiellement initiées par les services vétérinaires de l’ONSSA, le chiffre déclaré ne correspond en aucune manière à la réalité. Il est même de nature à déstabiliser le marché et faire le jeu des spéculateurs.

 

  1. Si le chiffre de 20% de mortalité était avéré, les prix auraient augmenté pour atteindre des niveaux excessifs. Depuis l’avènement de la canicule, le marché est approvisionné à un rythme normal et régulier. Les prix se sont stabilisés, le plus normalement possible, dans une fourchette moyenne de : 11  à 13 DH au kg vif départ ferme.  Le chiffre de 20% qui a été avancé est donc faux et non fondé.

 

  1. Il est clair qu’en période de canicule, les mortalités des élevages pourraient atteindre 5% à 6%, voir plus.  Tout aussi évident qu’il pourrait y avoir des chutes de performances zootechniques de production, qui se traduisent par un ralentissement du cycle de croissance des volailles. Bien que légèrement élevés, ces taux de mortalité ne sont pas alarmants, et ce, par comparaison au taux normal de mortalités d’un élevage bien géré.

Pour le secteur avicole, le chergui est effectivement un facteur déstabilisant, une donnée à caractère récurrent qui, tous les ans, occasionne des pertes pour les éleveurs dont la situation financière demeure difficile, souligne la FISA.

Consciente des conséquences des vagues de chergui, la FISA a milité  pour la mise en place de subventions pour l’acquisition de matériel de refroidissement des bâtiments d’élevage avicole. Le ministère de l’Agriculture a répondu favorablement à ses requêtes et a mis en place les subventions adéquates :

  • Matériel de brumisation : 30% du coût avec un plafond de 18.000 DH/bâtiment de 500 m² minimum.
  • Système Pad Cooling pour les unités d’élevage excepté l’élevage de pondeuses en cage : 30% du coût avec un plafond de 30.000 DH/bâtiment de 500 m² minimum.
  • Système Pad Cooling pour les unités d’élevage de pondeuses en cage : 30% du coût avec un plafond de 120.000 DH/bâtiment de 500 m² minimum.

Au cours du mois de mai dernier, la FISA a pris le soin de diffuser un avis aux aviculteurs les sensibilisant à l’intérêt de se doter du matériel adéquat en prévision des vagues de chergui de la saison  d’été.

  1. Pour éviter toute équivoque ou amalgame concernant l’évolution des données du secteur avicole, la FISA invite l’ensemble des médias et organes de la presse nationale à se renseigner auprès d’organes ou institutions crédibles , principalement les services du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, en l’occurrence la DDFP (Direction des Filières) et l’ONSSA, ainsi qu’auprès de la FISA qui, conformément à la loi n° 03-12, est reconnue seule inter-professionagricole  de la filière avicole. 

 
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