Consommation

Moutons : la tendance est au bio

Des moutons bio? Oui cela existe et il paraît que les marocains en consomment de plus en plus. C’est en tout cas le constat établi par Mohammed Fenniri, Président de la coopérative Biolabledi. Ce dernier ne manque pas de vanter les qualités de ses ovins « 100% bio ». Interview
 
Pour la deuxième année consécutive, vous mettez en vente des moutons bio, est-ce que cela veut dire que la première année a été bonne ?
Effectivement, nous avons lancé cette opération pour la deuxième année consécutive, compte tenu du succès énorme que nous avons rencontré en 2014. Concrètement, notre ferme avait liquidé tout ce que nous avions produits, soit 347 têtes de la race Sardi, et 168 têtes de la race Timehdit. Sur la  seule ville de Rabat, nous avons vendu 381 têtes.
 
Combien de moutons vous mettez en vente et quelles sont les différentes races ?
Cette année Biolabeldi met en vente près de 750 têtes dont 500 de la race Sardi.
 
Quelle est votre clientèle ?
De plus en plus de consommateurs issus de la classe moyenne commencent à  s’intéresser aux produits  bio surtout que ces derniers sont presque  au même prix que les autres.
 
Est-ce à dire que le mouton bio n’est pas plus cher qu’un mouton élevé normalement ?
Certes, les coûts d’un élevage biologique  de moutons, sont plus importants que ceux supportés par un élevage non biologique. Mais, dans la perspective d’encourager et de démocratiser la consommation des produits Bio, notre coopérative propose des prix qui défient la concurrence. A titre d’exemple, 55 DH/ Kg pour la race Sardi et 50 DH/kg pour la race Bergui.
 
Quelles sont les contraintes qu’implique l’élevage d’un mouton en mode bio ?
Les contraintes sont nombreuses ; il faudrait d’abord trouver les races pures, avoir assez d’espaces pour chaque mouton, disposer de l’aliment bio, c’est-à-dire qu’un mouton bio est élevé selon le mode de l’agriculture et l’élevage biologique, sans engrais ni pesticides de synthèse, pour une viande naturelle aux qualités assurées. Il faudrait également le soumettre à des contrôles réguliers par des vétérinaires pour éviter la prise de médicaments.

 
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