Interview

«Nos investissements ont été programmés sur le long terme»

En dépit d’une conjoncture marquée depuis quelques années par le ralentissement de l’immobilier et des marchés du BTP, principaux marchés du rond à béton, Moroccan Iron Steel (MIS) vient d’investir 303 millions de DH par autofinancement dans une nouvelle aciérie. Son directeur général, Majid Kaddouri, détaille les grandes ambitions du sidérurgiste sur le rond à béton et analyse le secteur.

Challenge. C’est au moment où la sidérurgie traverse une inquiétante baisse de régime que Moroccan Iron Steel a investi 303 millions de DH dans une aciérie flambant neuve à Aïn Harrouda. Comment expliquez-vous cela ? 

Abdelmajid Kaddouri. L’actionnaire de Moroccan Iron Steel, M. Mohamed Filali Chahad a, dès sa création en 2002, nourri de grandes ambitions pour ce secteur. Ses investissements se sont succédés au fil des ans  pour disposer d’un outil de production performant et des ressources humaines qualifiées, capables d’assurer le développement de l’entreprise. Son investissement de départ a été de 450 millions de DH dans un laminoir. Aujourd’hui, nous avons investi 303 millions de DH dans une aciérie électrique, la première du genre au Maroc qui produit une billette 100% marocaine.  

L’ambition première de notre actionnaire est nourrie et renouvelée par la volonté de créer de la valeur ajoutée pour toutes les parties prenantes de l’entreprise, dont principalement l’Etat et les salariés.  

C’est vrai que la crise est passée par là. Mais nous en avons tiré les leçons essentielles pour aller de l’avant, s’inscrire et contribuer à la dynamique du pays. La crise structurelle de 2008 à 2012 est en fait derrière nous. Grâce en particulier au courage des pouvoirs publics qui ont réagi au bon moment et pris une décision stratégique pour sauver le secteur. Nous les remercions pour  cette vision structurante qu’ils portent pour le développement du secteur. C’est un fait que nos voisins du nord ont subi une crise sévère et inattendue les poussant à chercher des débouchés à n’importe quel prix. 

Grâce à cela et aux efforts que l’on a fourni en termes d’optimisation des coûts, de réorganisation de la production, de certification des process et de formation du personnel, nous voyons le futur avec beaucoup de sérénité. Au-delà, structurellement la demande est encore là. Les perspectives sont plutôt prometteuses sur le fer à béton et le fil-machine compte tenu du manque à gagner dans les infrastructures, des projets BTP et du déficit en logements estimé à quelque 850.000 unités.

L’interview complète est disponible dans le Challenge #462, actuellement chez votre marchand de journaux.


 
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