Interview

« Nous souhaitons exporter le concept en Afrique avant 2020 »

SMI, filiale de Marita Group, innove en matière de promotion immobilière. Son nouveau concept, la Green Tech Valley, est une cité d’affaires, de santé-bien-être et de loisirs qui réunit les dernières innovations technologiques en matière de développement durable et d’économie d’énergie. Rahhal BOULGOUTE PDG de SMI SMIP livre les détails de ce projet inédit ainsi que les ambitions de son groupe.

Challenge.ma : Quelles ont été vos motivations pour ériger ce méga projet aux bords de Rabat-Salé ?

Rahhal BOULGOUTE : En premier lieu, Green Tech Valley est un projet singulier par sa conception et non par sa taille. Nos équipes, associées à celles de groupes internationaux d’envergure, ont travaillé plus de trois ans pour concevoir un modèle marocain, alliant modernisme et tradition, pouvant être adapté à d’autres pays sur plusieurs continents.

Nos motivations sont celles d’un groupe soudé par l’envie d’être utile au développement de notre chère patrie, convaincus que les modèles de développement durables seront écologiquement et socialement responsables ou ne seront pas.

La Vallée du Bouregreg est un site unique, qui jouit d’une nouvelle jeunesse et d’une attractivité croissante, grâce au formidable travail de fond réalisé depuis plus de 10 ans par l’Agence de l’Aménagement de la Vallée du Bouregreg.

Quid de l’acquisition du foncier ? 

L’acquisition du foncier a eu lieu dans le cadre d’un appel d’offres émis par l’Agence de l’Aménagement de la Vallée du Bouregreg.

Vous dites que c’est un projet avant-gardiste. En quoi consiste exactement cette notion du futur dans la Green Tech Valley? 

La Green Tech Valley s’inscrit dans une vision de développement durable et socialement responsable. Notre Groupe veut contribuer à l’arrimage du Maroc à la 3ème révolution industrielle qui est celle des énergies renouvelables et les technologies au service de la mobilité. Nous croyons fermement que notre pays, grâce à la Haute Impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu L’assiste, peut franchir une étape majeure en devenant producteur de technologie au lieu de simple consommateur. En tant que MRE, je mets mon énergie et celle de mon staff au service d’un modèle marocain basé sur l’innovation technologique, qui se nourrit des transferts technologiques assurés par nos partenaires, des technologies adaptées à notre environnement, notre économie, pour notre société.

Pour nous, les prochaines années seront celles de l’innovation intelligente, l’interopérabilité, l’optimisation des ressources et l’intégration voire la création d’un écosystème. S’inscrire dans le futur est autant une nécessité qu’une responsabilité lorsqu’on a la chance et le privilège de participer au développement d’une région. Cette conviction est partagée pleinement par nos partenaires qui adhèrent à la vision de notre groupe et renforcent la volonté de mettre la technologie de demain au service de la croissance durable et du bien être.

Pensez-vous que la demande va suivre l’offre, très étoffée, du projet ?

Nous avons travaillé et continuons à travailler en plaçant les attentes et les préoccupations de nos clients -directs et indirects- au centre de nos réflexions, que celles-ci soient stratégiques ou opérationnelles. Pour chaque composante de la Green Tech Valley, nous avons noué des partenariats avec un ou plusieurs experts reconnus mondialement pour développer avec nous un modèle marocain (savoir faire et présence sur 4 continents) exportable et adaptable à l’Afrique. A titre d’exemple, le Green Mall a été élaboré pour garantir les flux nécessaires à la génération de chiffre d’affaires. La demande suivra l’offre pour peu que l’offre réponde intelligemment et durablement à la demande. Le défi que nous voulons relever est de dépasser les attentes  en entreprenant différemment, en réalisant un nouveau modèle de développement, intégré et durablement efficace, donc évolutif.

Outre l’apport de la Banque Islamique de Développement (BID), quel montage financier avez-vous réservé au projet ? 

Il est important de rappeler que la BID est un partenaire-actionnaire et non un simple financeur. Le montage financier est basé sur une part importante en Equity, qui matérialise l’engagement sur le long terme, avec un nombre d’investisseurs très limité.

Comptez-vous réaliser d’autres projets du genre Green Tech Valley ? Le concept est-il exportable notamment en Afrique?

Nous souhaitons communiquer en priorité sur ce que nous réalisons, car les espoirs en matière de création d’emplois ne doivent souffrir aucune déception. Il y a bien entendu une stratégie de développement ambitieuse à l’échelle du Royaume et le concept de la Green Tech Valley a été développé pour être exportable et adaptable dans les pays frères africains.

Notre Conseil d’Administration a validé le principe d’une feuille de route visant à développer le concept Green Tech Valley à l’échelle du continent. Nous sommes actuellement en phase de discussion avec certains pays qui ont manifesté un intérêt fort d’accueillir une Green Tech Valley avant 2020.

 
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