Automobile

Nouveau Qashqai restylé, la prudence est de mise

Il a défriché le terrain des SUV compact en 2007 et a souvent fait la course en tête pour garder son rang. Avec le restylage de la deuxième génération sortie en 2014, il garde pour lui son look plaisant avec une nouvelle face avant et améliore son confort et son insonorisation. Mais face à une concurrence de plus en plus relevée, il n’oppose plus que sa belle homogénéité d’ensemble.

Les temps sont durs pour le Nissan Qashqai attaqué de toutes parts par une concurrence de plus en plus agressive, à l’image des derniers-nés du segment des SUV compact, Kia Sportage, Hyundai Tucson, Renault Kadjar et surtout Peugeot 3008 à l’insolent succès. Le best-seller de Nissan reste toutefois en Europe la voiture la plus vendue du constructeur japonais avec plus de 2,3 millions d’exemplaires depuis 2007. Au Maroc également, le Qashqai a trouvé son public et se taille un beau succès commercial puisque les 3000 exemplaires écoulés l’année dernière représentent presque 70 % des ventes de l’importateur. Dans ces conditions, le restylage de cette deuxième génération lancée en 2014 n’a pas consisté à faire la révolution mais plutôt à maintenir ses positions en améliorant sa copie.

Coup de jeune
Esthétiquement tout d’abord, en s’attardant sur la face avant avec un travail qui a porté sur le regard et le souci du détail. Ainsi, la calandre en V beaucoup plus large désormais, reprend l’identité visuelle déjà vue sur la nouvelle Micra. On note des nouvelles optiques, plus étirées intégrant un éclairage à LED en forme de boomerang. Le capot moteur a lui aussi été redessiné avec un bord d’attaque rectiligne et non plus incurvé pour mieux s’intégrer à la nouvelle découpe des phares. Il est également plus bombé et plus nervuré. Le modèle du bouclier a aussi été revu avec un sabot moteur dans sa partie inférieure et des feux antibrouillards qui sont désormais plus acérés et non plus ronds comme auparavant. Le profil n’a pas changé mais le crossover de Nissan s’habille de nouvelles jantes en 17, 18 et 19 pouces au dessin original et très réussi. A l’arrière, les feux sont désormais en relief et la signature lumineuse entièrement en LED permet d’asseoir visuellement le véhicule. Enfin le bouclier reçoit deux larges canules qui, outre un habillage plus sportif, favorisent également l’écoulement de l’air. Deux nouvelles couleurs font leur apparition au nuancier, un Bleu Topaze et un Bronze Intense qui, associées aux modifications esthétiques, donnent un coup de jeune bienvenu au Qashqai sans altérer l’équilibre de sa silhouette dynamique. Car si son esthétique plait, c’est parce que le SUV de Nissan a toujours su rester compact et ne pas grandir au risque de dénaturer son trait. Avec ses 4,39 m de long et sa hauteur limitée à 1,59 m, il affiche d’ailleurs un Cx de 0,32, l’un des meilleurs Cx de sa catégorie et un gage de consommation réduite.

Encore plus silencieux
Autre axe de progrès du nouveau Qashqai, le confort et surtout l’insonorisation. Le travail a porté sur les nuisances acoustiques et les vibrations. Des matériaux d’isolation de meilleure qualité ont été ajoutés au niveau des portières avant et des passages de roue arrière. L’étanchéité des portes avant a été optimisée et la lunette arrière est désormais plus épaisse. Il en résulte que les bruits d’air et de roulement au sein de l’habitacle ont été considérablement réduits et font du Qashqai l’un des SUV compact les plus silencieux du marché.

L’habitacle évolue peu avec une finition et des ajustements qui restent dans la moyenne mais affirment sa dimension plus haut de gamme avec de nouveaux inserts sur la planche de bord, de nouveaux sièges et surtout un volant trois branches au design sportif avec sa jante plus épaisse et son méplat. Les aides à la conduite se renforcent avec un système de détection des piétons et du park assist intelligent (sans doute pas disponible au Maroc) en plus de la reconnaissance des panneaux de signalisation, de la gestion automatique des phares ou encore de la détection d’angle mort.

Conduite coulée
Direction raffermie, barre antiroulis plus rigide et nouveau réglage de suspension, sont sensés améliorer le dynamisme de conduite, mais le Qashqai reste en retrait sur ce point et préfère une conduite coulée. Si on hausse le rythme, l’avant se cherche et la direction n’est pas assez précise. En revanche, sous le capot, le Qashqai conserve la même offre en termes de motorisation avec deux diesels d’origine Renault : le 1.5 dCi de 110 ch et le 1.6 dCi de 130 ch, celui de notre essai. Pas encore de précision sur la commercialisation au Maroc du Qashqai restylé, mais sans doute pas avant début 2018. Quoiqu’il en soit, la générosité de son équipement quel que soit le niveau de finition en fait un choix très homogène.

 
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