Dossier

OCP : les «success stories» de la coopération économique en Afrique

C’est la dimension stratégique profonde de la coopération du Maroc en Afrique. Les succès dans ce domaine n’ont pas cessé de s’accumuler. Et l’avenir est très prometteur. Car l’un des principaux défis du continent, est celui de nourrir sainement et suffisamment sa population. A cet égard, le Groupe OCP est un acteur stratégique incontournable.

OCP : une progression constante en Afrique

Au milieu de la décennie 2000-2010, les exportations du groupe OCP vers les pays africains avaient doublé. Ces exportations concernent l’engrais phosphaté développé spécifiquement pour les sols et les cultures agricoles africaines. Cette performance du groupe OCP conforte sa position d’acteur africain responsable et engagé pour le développement d’une agriculture durable et performante du continent. Cette évolution intègre également, la transformation de la chaîne de valeur industrielle aussi bien en amont qu’en aval.

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En 2019, malgré la baisse des ventes au niveau international, celles concernant les engrais en Afrique ont progressé de 11%. En fait, la résilience de l’OCP aux fluctuations du marché international réside surtout dans le développement des produits à haute valeur ajoutée : “En outre, nous avons renforcé notre position sur les produits de spécialité, représentant 34% des volumes de vente d’engrais en 2019, soutient Mostafa Terrab, PDG du groupe. “Ces produits de spécialité continueront de représenter une part importante de nos exportations grâce au développement de nouvelles solutions de fertilisation adaptées aux cultures et aux sols, répondant davantage aux besoins spécifiques des agriculteurs à travers le monde”, ajoute le PDG. 

OCP Africa : une organisation stratégique pour répondre à des besoins fondamentaux et légitimes du continent Africain

L’Afrique est reconnue comme étant le «berceau de l’humanité», là où l’on a retrouvé les premières traces de l’apparition de l’espèce humaine. Le sous-sol regorge de richesses minières, et le phosphate en fait partie, avec les premières réserves mondiales situées au Maroc (plus de 50 milliards de tonnes).

Mohamed Anouar Jamali, PDG d’OCP Africa

Avec presque 30,5 millions de km², l’Afrique est le 3ème continent, en superficie. En 2020, la population du continent africain s’approche de 1,4 milliard d’habitants, avec une prédominance des jeunes. La diversité humaine, culturelle, géographique (…) en fait potentiellement un continent riche avec des perspectives exceptionnelles d’avenir.

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Le Groupe OCP a bien compris cette réalité et les changements en cours dans une dynamique de plus en plus profitable aux populations africaines. D’où la création d’OCP Africa, en 2016, avec pour objectif commun de contribuer au développement de l’agriculture solidaire en Afrique, en proposant, sur la base de méthodes participatives, des solutions adaptées concrètement aux conditions locales et aux besoins des différentes cultures, tout en préservant la durabilité des ressources naturelles disponibles. Le réseau des partenaires d’OCP Africa n’a pas cessé de s’étendre et de se diversifier : gouvernements, organisations non gouvernementales et entreprises. Il est question de comprendre la complexité physique des sols, mais aussi celle des relations humaines et sociales pour pouvoir atteindre des résultats meilleurs et possibles en termes de produits et de services de qualité. En 5 ans, OCP Africa s’est fortement engagée, structurellement, dans 16 pays, à travers 11 filiales où œuvrent, côte à côte, 17 nationalités différentes. Ce processus a déjà permis la gestation d’une nouvelle conscience et d’un sentiment d’appartenance multiculturelle où se tissent solidement et irréversiblement des sentiments humains, base d’une véritable solidarité constructive de l’amitié entre les peuples d’Afrique et donc de la paix.

Une coopération Sud-Sud fructueuse : exemples de partenariats nationaux en Afrique

Restore Africa Soils : une plateforme scientifique interafricaine

Mise en place par la Fondation OCP et l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), cette plateforme permet de communiquer autour de l’état d’avancement des projets de cartographie des sols lancés conjointement et localement par la Fondation OCP et ses partenaires. Un premier rendez-vous a été consacré au cas du Togo et a permis de faire le point sur l’état d’avancement du projet dans ce pays avec d’ores et déjà 1,2 million d’hectares cartographiés. L’expérience burkinabaise a fait récemment l’objet d’une deuxième rencontre prévue le 3 décembre 2020.

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Malgré la pandémie due au Covid-19 et le confinement des populations à l’échelle mondiale, OCP, acteur engagé pour le développement du secteur agricole africain, continue d’œuvrer pour assurer la continuité de ses actions menées au profit de ses partenaires en Afrique Subsaharienne, notamment en termes de formations, d’échanges scientifiques et d’accompagnement de ses partenaires institutionnels locaux.

Ainsi, dans cette optique, un dispositif d’échange a été mis en place par la Fondation OCP et l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) pour permettre aux chercheurs africains et partenaires du Groupe OCP de communiquer autour de l’état d’avancement des projets de cartographie des sols. Ce programme permet aux différents interlocuteurs de partager leurs expériences respectives et bonnes pratiques, mais aussi d’assurer une continuité dans la formation sur la fertilisation raisonnée, sur les systèmes d’information géographiques et sur le contrôle de la qualité des fertilisants.

Lancé en mai 2020, ce dispositif intitulé «Restore Africa Soils» bénéficie du soutien et de l’expertise du Tekalign Mamo, centre de recherche sur les Sols et Fertilisants en Afrique (CESFRA), laboratoire de référence de l’UM6P en matière de recherche dans le domaine de la fertilisation raisonnée. Il permet d’alimenter continuellement une Data Bank consacrée aux sols Africains, assurant ainsi un réel partage d’expertises et de «best practices» sur le sujet. Une première rencontre a été organisée le 8 octobre dernier par la Fondation OCP sous  la thématique : «Projets de carte de fertilité – Le Cas du Togo». Cette rencontre a permis à l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) de partager avec les participants son expérience afférente à la mise en œuvre du projet de carte de fertilité des sols.

Ce premier webinaire fut aussi l’occasion d’exposer les acquis de l’équipe de l’ITRA en termes de renforcement de capacités, d’autonomisation et d’organisation opérationnelle et de faire état de la progression du travail de cartographie. A ce jour, près de 1,2 million hectares de la superficie agricole du Togo ont été couverts. La rencontre a également permis de réaliser une démonstration de la plateforme digitale interactive Fertitogo.tg, développée en partenariat avec l’UM6P, démontrant ainsi tout l’intérêt des outils d’information, de conseil, et d’aide à la décision pour une agriculture durable.

La deuxième rencontre programmée le 3 décembre 2020, a concerné la mise en œuvre du projet de carte de fertilité au Burkina Faso. Cette rencontre a été une occasion pour les parties prenantes d’échanger et de partager leur savoir et expertise. Grâce à ses différentes actions sur le continent africain, la Fondation OCP promeut la création d’outils stratégiques d’aide à la décision en termes de politiques agricoles. Ainsi, dans le cadre du projet de la carte de fertilité de sol, la Fondation OCP mène plusieurs actions d’accompagnement. Il s’agit notamment, du renforcement des capacités des cadres du Ministère de l’Agriculture des pays partenaires, de la mise à niveau des laboratoires d’analyses de sol ou encore de l’évaluation de l’état de la fertilité des sols des zones couvertes par le projet. La Fondation OCP accompagne également, les agriculteurs africains à travers le développement de recommandations en fertilisation, l’organisation de caravanes agricoles ou encore la mise à disposition d’un laboratoire mobile. A ce jour, près de 3,5 millions d’hectares sont concernés par les travaux de cartographie des sols en Afrique subsaharienne, plus de 220 cadres formés et 17 laboratoires fixes et mobiles ont été équipés, en vue de l’émergence d’une agriculture durable et résiliente en Afrique.

Investir et agir sur place

C’est un choix stratégique consacrant un mode d’action où toutes les parties prenantes sont gagnantes. OCP Africa investit massivement et localement pour mettre en place des sites de mélange et de stockage en fonction des besoins spécifiques et des solutions adaptées à chaque milieu naturel. Les projets réalisés ont permis de réduire les coûts, d’être plus agiles et de répondre efficacement aux attentes des agriculteurs. Les projets d’infrastructures accompagnent cette démarche dans plusieurs pays d’Afrique, notamment au Rwanda, en Côte d’Ivoire, au Kenya, en Tanzanie, au Sénégal, en Guinée, en Angola, au Cameroun et au Mozambique. Le digital est aussi mobilisé pour s’adapter à l’ère du numérique. Ainsi, à titre d’exemple, au Kenya, OCP Africa travaille avec Esoko qui apporte aux fermiers des technologies leur permettant de se connecter avec des distributeurs d’engrais, des services financiers et des acheteurs de matières premières via des solutions mobiles de e-commerce. La digitalisation réduit l’éloignement et les coûts de transport, tout en créant des conditions favorables à la transparence et donc à la confiance qui est au cœur des échanges humains.

Les engrais : un produit pour une agriculture durable et une réponse à des besoins humains fondamentaux

Aujourd’hui, la quantité d’engrais utilisée en Afrique subsaharienne ne dépasse pas 16 kg/ha, contre une moyenne mondiale de 138 kg/ha. L’utilisation raisonnée et bien adaptée des engrais aux sols et aux cultures est une réponse pertinente pour pouvoir augmenter substantiellement les rendements par ha et limiter l’extension des terres agricoles aux dépens des forêts qui sont en voie d’épuisement, évitant ainsi une menace pour l’environnement, au niveau mondial. Lutter contre la faim et protéger l’environnement constituent une action simultanée, bénéfique aussi bien aux générations actuelle qu’aux futures générations. Cela nécessite un travail collectif et patient pour aboutir à la compréhension approfondie du système sols-cultures-environnements, en interaction avec les agriculteurs, acteurs centraux. D’où 3 niveaux d’information : l’évaluation approfondie de la réponse du sol et des cultures ; l’évaluation approfondie des pratiques agronomiques actuelles ; la mobilisation des nouvelles technologies géo-spatiales pour développer des plateformes de gestion des nutriments. Tout cela pour aboutir à des essais de terrain dont les résultats positifs doivent permettre une application progressivement extensive des solutions conçues. 

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L’agriculture en Afrique : une priorité et des succès à capitaliser

Fusionner les pratiques agricoles ancestrales et la recherche scientifique est l’un des principaux défis d’OCP Africa. Dans cette optique, OCP School Lab est un «scientifique ambulant» ou «laboratoire mobile». En effet, en partenariat avec International Center for Research in Agroforestry et le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale, le programme OCP School LAb d’OCP Africa se rend dans les zones les plus reculées pour entrer directement en contact avec les agriculteurs, les écouter, observer leurs pratiques, gagner leur confiance, échanger avec eux, et faire remonter leurs expériences millénaires, pour ensuite leur offrir des analyses de sols gratuites et leur proposer des engrais répondant spécifiquement aux besoins des sols et des cultures, avec, systématiquement, le souci de préservation des équilibres éco-systémiques. 350 mille agriculteurs ont ainsi déjà bénéficié du School Lab au Kenya, au Nigéria, au Ghana, au Togo, au Burkina Faso, au Sénégal et en Côte d’Ivoire. 

Agribooster est aussi un autre exemple de réussite. C’est une initiative unique pour les cultures vivrières fournissant aux agriculteurs un soutien sur tous les aspects de la chaine de valeur agricole. Agribooster connecte des agriculteurs au financement et à l’assurance, tout en contribuant localement à la vulgarisation dans l’utilisation appropriée des engrais et autres intrants nécessaires. 140 mille petits agriculteurs ont été impliqués dans ce projet au Nigéria, au Ghana et au Kenya.

L’approche OCP Africa se veut intégrée et centrée sur le fermier ou agriculteur, acteur central du processus. Une gamme complète de services est offerte comme réponse à des études préalables basées sur l’interaction permanente entre la théorie et la pratique. 

 
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