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OCP : l’innovation et la R&D restent le nerf de la guerre

L’office met l’innovation et la recherche et développement au cœur de sa stratégie industrielle. Grâce aux deux composantes, il arrivera à déployer sa stratégie de valorisation du phosphate.

L

e Maroc dispose  de 80 % des réserves mondiales de phosphate. Un gisement que l’ OCP veut préserver et valoriser en se basant sur l’innovation et la Recherche et Développement. Il s’agit en effet, «de deux éléments clé de la stratégie industrielle du groupe», confirme Mohamed Amalhay, responsable Symphos et chercheur OCP, lors du Symphos 2013 (voir encadré). Une grande partie des investissements du phosphatier à l’horizon 2020, et dont il a prévu une enveloppe de plus de 140 milliards de dirhams sera dédiée à ces deux volets.  Car, il faut savoir que dans un secteur tel que le phosphate où la compétition est de plus en plus forte, l’innovation a un rôle capital pour améliorer l’avantage compétitif et pour trouver de nouveaux relais de croissance. En clair,  l’innovation a toujours été un enjeu important pour le Groupe OCP. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle «l’Office veut mettre cette composante au cœur de tout ce qu’il entreprend», ajoute Amalhay. Pour y arriver, il a créé en 2012, une Direction de l’Innovation Industrielle. Cette entité a pour mission de  générer l’écosystème d’innovation autonome, mais également de développer un écosystème industriel autour de l’OCP. Concrètement,  elle propose une stratégie de portefeuille permettant de cibler des filières pouvant se développer autour de l’OCP, ainsi que leur programme de développement et le processus de leur mise en œuvre. S’agissant de  l’activité de recherche et développement, cette dernière constitue également une composante essentielle dans la capacité de l’OCP à répondre rapidement aux signaux du marché avec des technologies d’avant-garde et des nouveaux produits.
la R&D clé de voûte

Amar Drissi, président de Symphos.

Forte de quelques  170 chercheurs et dotée d’un budget d’environ 400 millions de dirhams, la R&D à l’OCP  couvre toute la chaîne de valeur, ( de la géologie aux produits finis) et se déploie sur trois axes: le volet opérationnel,  qui est étroitement lié à la production et aux processus industriels, le volet différenciation, qui concerne les produits dont elle cherche à améliorer le nombre et la qualité, ainsi que le volet de rupture qui vise  à mettre au point de nouveaux produits, des produits de niche et de technologies innovantes avec un souci permanent d’écoconception. Ces trois composantes essentielles de la recherche et développement «permettent à l’OCP  d’extraire les matières premières à moindre coût, et avec un impact environnemental minimum, tout en maximisant la récupération et la réutilisation de tous les éléments du cycle de production, y compris les oligoéléments. De plus, les équipes R&D contribuent à la diversification des offres du Groupe, en développant des produits qui capitalisent sur l’avantage compétitif qu’est le minerai marocain, et en concevant des dérivés de niches à valeur ajoutée; cela permet au Groupe d’augmenter ses parts de marché et d’apporter une résilience accrue à son portefeuille de produits», conclut le chercheur OCP. 

 
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