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Ouverture de la deuxième session du parlement : la marche des réformes continue

L’ouverture de la session d’hiver du parlement a été marquée par un discours royal ayant mis l’accent sur les questions liées à la création des emplois, au renforcement de structures agraires qui pourraient contribuer à la création des richesses et à la consolidation de la culture de solidarité sociale par l’ouverture d’un chantier qui devrait aboutir dans trois ans à la mise en place d’une politique publique plus efficace en matière de la cohésion sociale. Ce discours se situe dans la lignée des deux discours de SM le roi Mohammed VI à l’occasion de la fête du Trône et de la commémoration de la révolution du Roi et du Peuple. Le souverain a mis en exergue l’ensemble des questions en fixant des mesures concrètes et des échéances précises.

Le monde rural au centre des réformes

Le monde rural reste au centre des préoccupations et doit constituer le lieu pour faire émerger une classe moyenne qui pourrait changer le sens de l’exode rural, et ce au moyen d’un engagement appuyé par des réformes financières et foncières. Le souverain a mis l’accent sur la mobilisation générale de toutes les forces de la Nation pour réussir toutes les réformes stratégiques pour l’avenir du pays et de son peuple. Faisant allusion à la force de l’unité, SM le roi a donné l’image de la tenue nationale que portent parlementaires à cette séance inaugurale de la session d’hiver pour rappeler l’unanimité qui doit caractériser le traitement des dossiers et la nécessité de faire régner l’intérêt national sur les intérêts particuliers. L’essentiel est d’enregistrer les résultats à travers un travail collectif, a rappelé le souverain. Et comme il est impossible d’ouvrir les chantiers sans un travail politique de qualité, SM le roi a appelé à augmenter l’appui financier de l’État aux partis politiques afin qu’ils puissent financer les travaux de réflexion et attirer les compétences pour un meilleur travail politique. C’est une mesure incitative pour que nos partis politiques puissent créer en leur sein des think tank.

Consolider la culture de solidarité sociale

La question des disparités spatiales et sociales constitue une préoccupation majeure du souverain. Il a tenu à rappeler que la culture du peuple marocain a toujours privilégié le partage et la coexistence dans la cité. Il faut à cet égard adopter des politiques sociales efficaces pour préserver la cohésion sociale. Il faut, par ailleurs, simplifier les procédures qui freinent le développement des actes de solidarité et encourager le secteur privé dans ce domaine. Beaucoup d’entreprises participent activement aux opérations de solidarité en conformité avec leurs engagements dans le cadre des principes de la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE). Il faut passer maintenant à un cadre juridique et fiscal qui augmenterait le degré de leurs engagements en faveur de la cohésion et la solidarité sociale.

Le service militaire pour tous les marocains sans distinction

Les grands chantiers de l’éducation, de la formation et du service militaire restent prioritaires. S’engager dans ce service est un devoir pour tous les marocains quel que soit leurs origines sociales ou leur diplômes. Le service militaire est une réelle opportunité pour beaucoup de jeunes dans le domaine de la formation et de l’accès à l’emploi. Les propos de SM le roi ont été clairs sur l’égalité des citoyens dans ce domaine et ont apporté une réponse à tous les discours qui ont tenté de donner une image déformée des vrais objectifs du service militaire.

Réforme de la formation et encouragement de l’investissement

La formation professionnelle en tant que source de lutte contre le chômage doit être reformée et s’ouvrir sur des secteurs comme l’agriculture et les métiers de la santé. Des modifications doivent toucher aussi bien le statut des terres collectives que les lois régissant l’exercice de la médecine. Beaucoup d’investisseurs et de propriétaires d’hôpitaux internationaux sont prêts à investir et pouvoir contribuer au rehaussement de la qualité des soins. Il faut, en conséquence, modifier le cadre juridique pour attirer les investissements.

Les propositions et les orientations annoncées par le souverain pour lever les obstacles fonciers en matière d’investissement dans le secteur agricole ont été soumises à la condition de préserver les terres agricoles contre les détournements de leur destination première. Au moins un million d’hectares pourrait être mobilisé tout en protégeant les ayant droit des terres collectives (soulaliya). Les compétences marocaines à l’étranger doivent trouver le climat qui leur permet de travailler dans leur pays et de pouvoir s’épanouir pour faire profiter leurs pays de leur savoir-faire et leurs réseaux professionnels.

 
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