Filière équine

Pari réussi pour la Sorec

La Sorec poursuit le développement de la filière équine. En l’espace de quelques années seulement, l’entreprise a réussi à donner une nouvelle dynamique et un rayonnement international à la filière. 

La filière équine se porte bien. Les nombreux efforts consentis ces dernières années commencent à porter leurs fruits. Le secteur pèse, aujourd’hui, 0,6% du PIB et emploie 30.000 personnes. Il faut dire que la Société Royale d’encouragement du cheval (Sorec) a réussi son pari de hisser la filière équine au rang des filières agricoles qui constituent la locomotive du secteur agricole national. «Nous sommes en avance sur les objectifs qui nous ont été assignés à l’horizon 2020 dans le cadre du plan d’action», avance Omar Skalli, Directeur général de la Sorec. En effet, l’entreprise, placée sous tutelle du ministère de l’Agriculture, fait office de fédération pour le secteur, et a déjà réalisé 65% de la feuille de route qui trace la vision du développement de la filière d’ici 2020, présentée en 2011. « Nous sommes extrêmement satisfaits de la réalisation d’un certain nombre d’actions de cette stratégie», ajoute le Directeur général. Soulignons que sur les trois prochaines années, la Sorec compte poursuivre sur le même trend. Un accent particulier sera mis sur le volet marketing. Selon le top management, il est désormais question de rapprocher le public des haras et du monde du cheval pour mieux comprendre. Mieux encore, l’entreprise veut « démocratiser le sport hippique » pour le rendre plus accessible au public. Ceci passera par des campagnes de communications, etc.

Rayonnement à l’international
À court terme, nous allons travailler beaucoup plus pour permettre au grand public de découvrir au plus près cette filière », précise Omar Skalli. Sur un autre plan, notamment celui des infrastructures, tous les indicateurs sont au vert. En effet, la majorité a été réalisée et le reste en cours de réalisation. Sur les cinq haras, deux ont été complètement refaits. Trois hippodromes ont également été ouverts et la moitié des stationnements refaite aussi. Il est à souligner qu’au moins 600 millions de DH ont été mobilisés, ces dernières années, notamment pour la réalisation de plusieurs infrastructures dans le cadre de la stratégie nationale. Pour rappel, la stratégie nationale se décline en trois axes principaux dont le développement des utilisations du cheval (Tbourida, sports équestres, art équestre moderne…), le développement de la filière courses marocaines et la sauvegarde et la promotion du Cheval Barbe. Grâce aux efforts fournis, le nombre de naissances a augmenté de 900 chevaux sur les 5 principales races, soit 24% d’augmentation par rapport à 2011, avec une nette amélioration de la qualité génétique du cheptel. Aussi, note-t-on le rayonnement des courses marocaines. De 2011 à 2016, plus de 500 courses hippiques additionnelles ont été organisées, soit une croissance de 30 % comparée à 2011. Force est de souligner que 33 courses ont été exportées. Globalement, les courses se sont développées au niveau national avec une forte augmentation des chevaux participant aux courses nationales. La Sorec a aussi mis en place, en partenariat avec l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), des formations pour jockeys. Aujourd’hui, la filière équine marocaine jouit d’une bonne reconnaissance à l’international. La Sorec exporte ses courses en Europe. Elle a développé un partenariat avec le PMU français. Et, ce n’est pas tout. L’Afrique aussi constitue un terrain de jeu parfait. « Nous sommes en discussion très avancée avec quatre pays africains le Sénégal, le Burkina, le Mali et la Côte d’Ivoire », détaille le top management. D’ailleurs, l’entreprise travaille déjà avec le Sénégal sur le volet élevage, pour aider ce pays à développer sa filière équine, en attendant de développer le volet des courses de chevaux. « La filière marocaine est très reconnue à l’international, et le modèle marocain est souvent cité en exemple », fait remarquer le directeur général.

 
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