L'édito

Pour s’évader un peu

Avec la décision Royale concernant la gratuité du vaccin, nous ouvrons une fenêtre  toute petite, sur l’espoir.

Car c’est ce vaccin qui nous permettra non pas d’éradiquer le virus, mais de diminuer sa circulation à un point tel, qu’une vie normale pourra reprendre, et tout ce qui va avec, c’est-à-dire une vie sociale, les activités économiques, culturelles, sportives etc… On peut espérer raisonnablement, avoir un été quasi-normal. Il va sans dire, que les règles sanitaires doivent être maintenues jusqu’au jour où la vaccination aura concerné une majorité de marocains et permis une immunité collective assez conséquente. Mais la décision Royale vient conforter un projet sociétal qui dépasse le vaccin. Elle conforte l’idée d’une société solidaire, où la protection sociale généralisée est un objectif à atteindre dans les cinq ans. Il faut absolument situer la décision Royale dans ce contexte. Parce que cela ouvre les perspectives, nous inscrit dans le Maroc de l’après-covid, renforce le moral des troupes et nous en avons besoin individuellement et collectivement.

Lire aussi| Mr Bricolage renforce sa présence à Casablanca

Cela n’empêche pas que les problèmes s’amoncellent. Sur le plan économique, l’effort colossal fourni par l’Etat n’a pas réussi et ne réussira pas à éviter la récession, les faillites en cascade et la paupérisation de catégories de la population. Mais l’espoir renaissant peut nous inciter à explorer des voies nouvelles pour, non pas une relance, mot galvaudé, mais une nouvelle économie nationale où l’innovation jouera un rôle moteur. Les formes de production solidaires et responsables auront toute leur place et où l’humain sera au centre du système. Parce qu’on peut s’évader un peu, respirer, non pas parce que c’est fini, mais juste parce que nous pouvons voir le bout du tunnel, il nous faut plonger dans ces débats, sereinement en oubliant les idéologies réductrices.

Lire aussi| GCAM : dispositif d’accompagnement pour l’oléiculture

Dans « Le prophète » Gibran Khalil Gibran, explique que la vie n’habite pas dans les vieilles maisons d’hier. Le monde  de demain ne ressemblera en rien à celui d’avant la pandémie, c’est une certitude. Il nous faut donc, collectivement explorer l’avenir, mettre en place de nouveaux outils d’analyse, avoir le courage d’idées iconoclastes, pour bâtir ensemble une nouvelle société. On est dans de meilleures dispositions pour le faire aujourd’hui, qu’il y a quelques mois.

 
Article précédent

Trump proclame la souveraineté marocaine sur le Sahara

Article suivant

Suivez le LIVE de l’émission « Décryptage » de radio MFM