L'édito

Maroc : préparer l’avenir [Édito]

Le ministre des Finances nous a accordé une très longue interview. Il y détaille les contraintes et les mesures qui sont prises pour soutenir la consommation et l’investissement et permettre le redémarrage de l’économie. Les débats au parlement sur la loi de finances rectificative ont été intéressants. L’angoisse c’est la question de qu’est-ce que l’on fait après ?

Nous devons absolument établir des priorités, une vision des nouveaux secteurs que l’on veut impulser, de ce que l’on peut proposer aux jeunes en termes de formation, de soutien au premier emploi, de ce que l’on met comme moyens pour la santé et l’éducation, du rôle de l’investissement public dans le développement des régions et du rôle que nous voulons assigner à la culture. Toutes ces questions sont éludées au profit d’une approche comptable. Nous verrons si en octobre prochain le projet de loi de finances 2021 rectifiera le tir.

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Le secteur du tourisme sait désormais ce que l’État est prêt à faire pour lui. 16 milliards de DH, ce n’est pas rien, c’est même un effort historique. L’ensemble du dispositif est bien charpenté parce qu’il concerne l’ensemble des strates du secteur et qu’il ne manque pas de cohérence. Ce secteur est dévasté et c’est une illusion de croire qu’il trouvera sa santé dans quelques mois. Mais pour sauver la situation, il faut donner de la visibilité. Les hôteliers doivent savoir à quelle date les frontières seront ouvertes pour tenter de convaincre les tours-opérateurs de commercialiser le produit national. C’est une urgence.

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Les résultats du baccalauréat donnent un bon chiffre : 63% de reçus. On peut ergoter sur les conditions de l’année scolaire. Mais un fait divers tragique nous rappelle que la valeur de ce diplôme est contestée par le système. Une jeune fille reçue avec 16,20 s’est suicidée. Elle avait des ambitions et devait donc avoir un 18. Une telle pression est inhumaine.

 
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