Banques

Prêts immobiliers : Les banques resserrent les boulons

Pour éviter une prise de risque excessive dans le secteur immobilier et vis-à-vis des ménages, les banques passent au peigne-fin une batterie d’indicateurs avant de débloquer un prêt à l’habitat, indique L’Economiste dans sa livraison de ce lundi 2 septembre.

Selon la même source, depuis deux ans, les banques transmettent un reporting sur la LTV (loan to value, rapport entre le montant du crédit et le prix d’achat du bien immobilier) à Bank Al-Maghrib (BAM). La banque centrale travaille sur la mise en place d’une limite pour ce ratio. C’est un moyen d’influencer le marché immobilier en agissant sur la demande des emprunteurs les moins solvables.

BAM prévoit, entre autres, l’instauration de la limite DSTI (charges de la dette rapportées au revenu disponible) pour les particuliers et la constitution d’un coussin de fonds propres sectoriel pour faire face à l’exposition des banques au secteur immobilier.

La décision d’accorder ou non un crédit prend en compte aussi les critères de l’âge, les revenus, la situation patrimoniale, l’état matrimoniale… Le revenu est important dans la décision des banques. Deux catégories sont plus favorables à l’octroi d’un crédit puisqu’elles comptent à elles seules pour 61% des dossiers approuvés en 2018. Il s’agit des personnes qui perçoivent un salaire de moins de 4.000 DH et celles avec un revenu mensuel de plus de 10.000 DH. Pour la première catégorie, les banques ont pour la majorité des cas une garantie importante que lui permet le dispositif du Fogarim. Pour la deuxième catégorie, les banques estiment que ces profils sont intéressants quoique présentant une marge de manoeuvre réduite du fait du coût de la vie élevé. Les catégories intermédiaires représentent 39% des dossiers de crédit approuvés.

 
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