Immobilier

Quand faut-il racheter son crédit ?

Les montants des mensualités ou le coût initial de financement peuvent être réduits par la renégociation du taux ou l’allongement de la durée du crédit.

Attention, il y a des frais de transfert et (parfois) des pénalités à payer.

Si la tendance des taux d’intérêt était à la baisse, il est certain que les professionnels auraient, sans hésiter, conseillé certains de leurs clients de racheter leurs crédits immobiliers soit pour baisser leurs mensualités ou réaliser une autre opération. Ces conditions du marché peuvent en fait être un des facteurs déterminants dans cette prise de décision. Mais pas seulement. Car il dépend aussi de la situation de l’emprunteur et de ses besoins. Avant qu’il ne prenne sa décision, il existe néanmoins des préalables à prendre en considération. Selon Ghali Chraïbi, directeur général de Cafpi Maroc, courtier en prêts immobiliers, il est important de s’assurer avant tout que l’opération sera financièrement intéressante, que les nouvelles conditions vont pouvoir amortir le coût de l’opération de rachat du crédit, que le contrat autorise ce genre d’action, qu’il existe ou pas des pénalités contractuelles qui s’y appliquent… « Si on constate (ce qui n’est malheureusement pas vraiment le cas aujourd’hui) que les taux d’intérêt baissent régulièrement depuis que le client a souscrit son prêt (entre 2000 et 2006), il doit évaluer cette option », lance Chraïbi. Il poursuit : « si le client a souscrit un crédit à taux variable, un rachat de crédit à taux fixe peut s’avérer utile vue l’orientation que prennent les taux aujourd’hui ». Mais sachez que cette opération de rachat, s’il elle peut s’avérer intéressante (cf encadré), peut engendrer des frais à supporter. Chraïbi cite par exemple les frais d’enregistrement de l’hypothèque vers la nouvelle entité prêteuse et les indemnités de remboursement éventuel de la banque. Lorsque le rachat total se fait par les établissements bancaires autres que le préteur initial, les frais de transfert d’hypothèque tournent autour du 1% du montant. Il faut aussi prévoir les pénalités de remboursement inscrites dans le contrat de prêt. Notons par ailleurs que le rachat de crédit peut aussi être partiel dans certains cas, comme dans celui où la banque autorise le remboursement sur fonds propres du client, mais pas à travers un autre crédit. « Pour ce genre de remboursement anticipé partiel, ce qui est pratiqué c’est un remboursement minimum de 20% avec une pénalité allant de 3 à 6 mois d’intérêts. Certains de nos partenaires permettent le remboursement partiel sans limitation et sans intérêts, pour que le client puisse gérer son prêt », soutient le DG de Cafpi Maroc. Le rachat de crédit dépendra alors de tous ces facteurs. On ne peut pas dire que globalement, c’est le moment (ou pas) de procéder à ce genre d’opération car au final, il dépendra de la situation de chacun.
Saloua Mansouri

 
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