Economie

ANPME : les programmes seront réajustés

Dans certains cas, la productivité peut s’améliorer de plus de 100%.

Il existe une multitude de programmes, d’outils d’accompagnement et de financement dédiés aux PME. Dans certains cas, et faute de communication, certaines structures ignorent même leur existence. Dans d’autres, les lourdeurs administratives, la caution exigée par les banques comme préalable à l’octroi d’un prêt… peuvent les en dissuader. Hasard de calendrier, ou pas, en ce moment, les pouvoirs publics se veulent très communicants sur les sujets qui concernent de près ou de loin les PME et les TPE. Il y a près d’une dizaine de jours, un séminaire a été organisé pour présenter la stratégie dédiée aux TPE. La semaine dernière, il a été question de dresser le bilan des programmes d’appui aux PME de l’Agence nationale pour la Promotion de la PME (ANPME) qui ont maintenant presque trois ans et l’occasion également de mettre en exergue les performances de ces entreprises qui ont bénéficié d’un de ces programmes : Moussanada (accompagnement couvrant les différentes fonctions de l’entreprise à travers la mise en place de programmes fonctionnels), Imtiaz (prime à l’investissement matériel et/ou immatériel, contribution de l’Etat non remboursable) et Inmaa. Selon les données que les responsables ont bien voulu donner, il est attendu, pour ce qui concerne Imtiaz, que les 116 projets d’investissements génèrent, sur une période de cinq années, un chiffre d’affaires additionnel cumulé de 26 milliards de dirhams et créent 8.721 emplois. Pour Moussanada, l’impact peut être chiffré puisque le programme a démarré il y a quelques années.

Dans le secteur du textile et habillement (production et logistique), les entreprises qui en ont bénéficié ont pu réduire le nombre moyen de pannes par machine de 50% et la consommation par machine de 79%. Dans le secteur métallique (accès aux marchés), l’organisation de la fonction commerciale a pu faire croître le chiffre d’affaires de 30%, et de 16% le nombre des nouveaux clients, avec +130 nouveaux prospects.   Dans le secteur des BTP, l’optimisation de l’organisation a nettement amélioré le temps de livraison des commandes et a pu mieux satisfaire les clients. Dans l’électrique et l’électromécanique, l’accompagnement à la certification ISO 9001 a rendu meilleur le chiffre d’affaires de 14% et a respecté les délais  de +25%. Pour Imaa, les résultats relevés dans des zones pilotes ont prouvé que le lean (gestion de production) dans le secteur de l’agroalimentaire permettait d’améliorer la productivité entre 18 et 40% et dans le secteur de chimie parachimie entre 42 et 133%. Il va sans dire que ces programmes apportent un plus aux entreprises bénéficiaires. Mais pour combler les lacunes, ils vont être réajustés pour mieux répondre à leurs besoins. C’est ainsi que dans le cadre du nouveau plan de l’ANPME étalé entre 2013 et 2020, ses programmes seront par exemple ouverts à de nouveaux clients, comme les coopératives à caractère industriel ou les consortiums de PME. Certaines clauses administratives devront également être révisées et les conditions de financement améliorées. 

 
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