L'édito

Rabat l’Africaine [Par Jamal Berraoui]

La capitale du Maroc a inauguré l’année de l’Afrique. Le plus important, c’est le volet culturel qui permettra à n’en pas douter, aux artistes, auteurs du continent de rencontrer un public avide de découvertes.

Sur le plan musical, on peut dire que notre jeunesse connait les grandes vedettes, et pas uniquement celles du Rap, et la musique Africaine influence depuis toujours la marocaine, à travers ne serait-ce que les gnaouis. Il ne faut pas oublier que la constitution marocaine reconnait l’Africanité comme un affluent constitutif de l’identité nationale et ce n’est pas une clause de style pour les rédacteurs de la charte fondamentale. C’est l’histoire, ce fleuve qui retrouve toujours son lit, qui l’impose comme une réalité intangible. C’est à Rabat qu’aura lieu le conclave des Ministres des Finances africains, qui prend une importance particulière dans la conjoncture actuelle, celle de l’inflation généralisée et des perturbations de l’économie mondiale.

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Enfin, la liste des pays qui ouvrent un consulat dans les provinces du sud s’allonge. Le Tchad est le dernier en date à l’annoncer et ce mouvement est loin de décélérer. Ces évènements concomitants ne sont pas le fruit du hasard. On le doit à une politique résolue, dont le retour du Maroc à l’Union Africaine, qui l’avait quittée suite à la forfaiture du sinistre corrompu Eden Odjo, Secrétaire général de l’OUA à l’époque, n’est qu’un élément. Le Maroc propose à l’Afrique de sortir des rapports de domination, les fameuses chasses gardées, par le biais de la coopération entre africains. Le projet de gazoduc Nigéria-Maroc, qui intéresse douze pays en est l’exemple le plus saisissant.

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Les fils de l’histoire se retissent et nos adversaires, l’Algérie et l’Afrique du sud, n’y peuvent rien. Ils peuvent nier que le Maroc à peine indépendant, a soutenu militairement et politiquement leur propre mouvement de libération. Ils peuvent parler de l’Empire chérifien comme ils le font, c’est-à-dire une nostalgie expansionniste, rien n’y fera. Si notre histoire complexe les dirigeants d’un Etat qui n’a que 60 ans d’âge, on n’y peut rien.

Par contre nous devons renforcer les échanges culturels, sportifs, associatifs avec tous les pays africains. La jeunesse construira le continent de la paix, du développement et de la tolérance, ce qui est le vrai projet marocain pour l’Afrique. 

 
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