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Reconnaissance internationale pour le Franco-marocain Mohammed Errafi

Des bas-fonds au Panthéon. Telle est la trajectoire de Mohammed Errafi, un entrepreneur franco-marocain, véritable exemple de combativité, de créativité et de réussite, qui a reçu, de par son invention, la médaille d’argent du Ministre de la Défense française, la médaille d’argent de l’innovation des Armées de Terre françaises, la médaille d’argent du Concours International Préfet Lépine et bien d’autre récompenses internationales aussi prestigieuses.

Il aurait pu perdre la Foi cent fois, comme disait Diderot, « si deus est unde malum, si non est unde bonum ». Contrairement au célèbre encyclopédiste français des Lumières qui s’offusqua du mal infligé par la Providence à son nourrisson né aveugle, ce natif de Rabat a fait du handicap de son troisième fils venu au monde sans la faculté de voir, un viatique et un combat pour la dignité, sans que cela n’ébranle un tant soit peu sa croyance religieuse.

Après un divorce douloureux où il a touché le bas fond en devenant sans domicile fixe deux ans durant, vivant dans un garage ou dans des halls de banque. Il aurait pu ne jamais remonter la pente, comme des milliers de marginaux. Toutefois, il a su refaire surface avec la détermination digne des personnages de Balzac.

Tels sont les principaux traits de caractère de Mohammed Errafi dont l’histoire personnelle, si tragique et admirable à la fois, mériterait bien une poignante adaptation au cinéma par ces temps où la résilience s’avère une nécessité.

Mohammed Errafi, avec son tempérament de bâtisseur et grâce à son invention, a été élu Grand Gagnant au Marathon Pitch du Salon des Entrepreneurs français. Il est aujourd’hui conseiller auprès de club d’entrepreneurs et intègre les pôles les plus innovants de la capitale française.

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Cette invention, devenue innovation car elle a trouvé son public, est moult fois primée depuis son apparition. Mohammed Errafi la doit à un hapax existentiel qu’il a vécu dans sa chair quand, comme il le dit, « toute sa vie » tenait dans un sac à dos de vingt kilos qu’il portait continuellement sur ses épaules. Cette situation était aussi pesante pour son corps qu’insupportable pour sa dignité. Un hapax qui s’est traduit par un déclic d’inventivité de la part de ce ferronnier d’art en fabriquant des bretelles de sac à dos révolutionnaires munis d’un exosquelette que les scientifiques et médecins appellent « cote Alpha N12 ».

Ces bretelles permettent d’alléger la charge du sac à dos de 92 % sur les épaules, procurant une sensation impressionnante d’absence de poids et soulageant le rachis cervical et le dos. Le poids se confond sur le centre de gravité du corps, la posture est droite et le champ visuel reste horizontal. Ces bretelles uniques s’adaptent sur tous les sacs à dos et transforment le portage douloureux en un portage léger.

Une invention qui paraît simple, mais qui a son pesant en lingot d’or pour les randonneurs, les sportifs, les businessman, les livreurs, les militaires, les ambulanciers, les écoliers dont les rachis cervicaux, les épaules et le dos subissent une forte pression à cause de la lourdeur des sacs à dos qu’ils transportent régulièrement voire quotidiennement. Le sac à dos en apesanteur est né et devient auprès des porteurs, des ambassadeurs, des scientifiques et des médecins un dispositif de santé, une prévention publique pour éviter les troubles musculo-squelettiques.

Pour protéger cette technologie ingénieuse, innovante et unique au monde, Mohammed Errafi a déposé huit brevets internationaux, verrouillant le savoir-faire, les revendications et les descriptions ainsi qu’une marque internationale « Gravipack ».

La start-up Gravipack créée et présidée par Mohammed Errafi est en plein essor et vient d’être sacralisée (et ce n’est qu’un début) Jeune Pousse des PME de France lors du Trophée RMC et Coup de Cœur du Concours Talents des Cités.De même, le Ministre de l’Économie et de l’Industrie français lui a décerné le label French Tech des entreprises innovantes.

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Tout le monde a un sac à dos, tout le monde rêve que son sac à dos soit léger. Gravipack est en phase d’accéder à la production de masse grâce au contrat de licence d’exploitation de la marque et des brevets Gravipack par la société française Kid’abord, un spécialiste de la maroquinerie scolaire situé à Pornichet (au Pays de la Loire, à l’ouest de la France) et aux distributeurs internationaux, qui, pour le moment sont tenus confidentiels. La rentabilité de cette innovation à fort potentiel intéresse de nombreux investisseurs marocains ainsi que les leaders de production et de distribution pour répondre aux besoins d’un marché conséquent à l’international.

Fidèle à ses origines sociales et sa vision inclusive de la réussite, Mohammed Errafi a tenu à ce que la discrimination positive soit au cœur de la mise en production de son invention. Aussi, une partie de la production sera-t-elle effectuée dans des ESAT (Établissements et Services d’Aide par le Travail) du Pays de la Loire et d’autres régions de France.

Tout en souhaitant bon vent à Mohammed Errafi, on ne peut qu’encourager l’inventivité des Marocains du monde à trouver le terrain fertile d’inspiration et le soutien nécessaire pour faire éclore leurs idées et faire aboutir leurs travaux de Recherche & Développement dans la société et l’économie marocaine.

Mohammed Errafi déclare ému : « C’est dans l’effort que l’on trouve la satisfaction et non dans la réussite. Un plein effort est une pleine victoire. J’ai réalisé ce rêve grâce aux hommes et femmes qui ont cru en moi et qui soutiennent l’innovation Gravipack »

Contact:

e-mail :  [email protected]

Tel : 00 33 (0) 666 205 249

Site : www.gravipack.com

 
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