Economie

Relance économique. La CGEM et le FMI dressent un état des lieux

La CGEM a eu une réunion de travail avec une délégation du Fonds Monétaire International (FMI) le 3 décembre. Cette rencontre a, entre autres, permis de dresser un état des lieux de la conjoncture économique du Maroc, du point de vue du secteur privé.

Cette réunion (à distance) a été l’occasion de répondre aux questions du FMI liées notamment à l’investissement privé, à l’environnement des affaires, au volet social, au financement, au commerce extérieur, au coût du fret et à la logistique, apprend-t-on. Elle a connu la participation de Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc et du Chef de la délégation du FMI, Roberto Cardarelli, Chef de mission du FMI au Maroc. A cette occasion, le président de la CGEM, Chakib Alj, a mis en avant la croissance de 15,2% de l’économie marocaine au 2ème trimestre 2021, contre -14,2% et ce, avec une production céréalière très satisfaisante de 103 millions de quintaux (Mqx) au titre de la campagne agricole 2020/2021 (+221%).

Lire aussi | Banques participatives. Les financements Mourabaha immobiliers en hausse de 49% à fin octobre [BAM]

S’agissant des exportations, elles ont connu une augmentation de 22,1% entre septembre 2020 et 2021, a-t-il rappelé, notant que les réserves en devises qui ont atteint 313 milliards de dirhams (MMDH) sont suffisantes pour pouvoir gérer la sortie de crise. Il a aussi souligné que ces indicateurs confirment que l’économie marocaine a montré une résilience face à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19).

Par ailleurs, Chakib Alj a fait état d’un suivi rigoureux de la question de l’insolvabilité des entreprises, notamment les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), « dont la trésorerie est sous pression, depuis bien avant la crise ». « La décision annoncée, récemment, par le Chef du Gouvernement de rembourser, d’ici mars 2022, la totalité du stock TVA (taxe sur la valeur ajoutée) dû au secteur privé est une réponse concrète à cette problématique », a-t-il fait remarquer.

Dans la même lignée, il a assuré que la promulgation attendue de la nouvelle loi sur les délais de paiement, qui prévoit de remplacer les indemnités de retard par des sanctions pécuniaires, est de nature à contribuer à l’amélioration de la trésorerie des entreprises.

Parlant du nouveau modèle de développement (NMD), il a fait savoir que la CGEM a lancé, en juin dernier, auprès de ses CGEM Régions, Fédérations, Commissions et groupe à la Chambre des Conseillers, une réflexion générale afin d’apporter des propositions de mesures concrètes pour le déploiement du NMD. Cette démarche vise à booster la confiance, donner plus de visibilité aux entrepreneurs et donc promouvoir l’initiative privé, a-t-il ajouté, soulignant que 10 priorités ressortent de ce travail, que la Confédération défendra dans le cadre de sa feuille de route.

Lire aussi | Les investissements des sociétés cotées en hausse de 5,4% à fin septembre 2021

Il s’agit, selon le président de la CGEM, de la mise en place des mécanismes d’accompagnement intégrés, dédiés aux TPME, l’instauration d’une solution de distribution de quasi-fonds propres pour réduire la sous-capitalisation des entreprises et le changement des codes de la commande publique de manière à stimuler la demande et à promouvoir le « Made in Morocco ».

Chakib Alj a de même noté que ces priorités portent également sur une nouvelle approche pour le développement des compétences professionnels, l’accélération de la libéralisation maîtrisée du secteur électrique pour réduire les coûts et permettre la décarbonation de l’industrie, la consolidation du secteur de la logistique pour plus de compétitivité et l’encouragement de la productivité des ressources foncières industrielles et Un changement de paradigme en matière de fiscalité.

La mise à jour du Code du Travail, la promotion de l’innovation, de la recherche et développement (R&D) et de la transformation digitale et le renforcement de l’État régulateur et planificateur et l’innovation dans la gouvernance locale, sont érigées également en priorités par la CGEM.

 
Article précédent

Évolution du coronavirus au Maroc. 151 nouveaux cas, 950.374 au total, vendredi 3 décembre 2021 à 16 heures

Article suivant

Ventes de voitures neuves. Peugeot signe une belle performance en novembre au Maroc