Pandémie

Relance économique : le protectionnisme prôné par le gouvernement suffira-t-il pour redémarrer la machine?

C’est un choix assumé par l’Exécutif. Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2021 prévoit, en effet, une augmentation des droits de douane. Et pour cause, le gouvernement entend augmenter les recettes des droits d’importation de 36,21% par rapport à 2020, pour atteindre 10,8 milliards de DH.

Le protectionnisme prôné par le PLF 2021 suffira-t-il pour relancer l’économie nationale ? s’interroge Telquel.ma dans l’une de ses récentes publications. Le journal rappelle ainsi, que parmi les différents moyens mis en place par l’Etat pour relancer la machine économique, qui fonctionne au ralenti depuis le début de la crise du Covid-19, le Projet de Loi de Finances (PLF) 2021 prévoit une augmentation des droits de douane. En effet, le gouvernement prévoit une hausse des recettes des droits d’importation de 36,21% par rapport à 2020, pour atteindre 10,8 milliards de DH.

Lire aussi| Relance industrielle : 17 conventions d’investissement signées

Telquel.ma fait d’ailleurs remarquer que cette stratégie de relance ne fait pas le bonheur de tout le monde, puisque les commerçants sont d’ores et déjà montés au créneau pour mettre en garde contre une hausse des prix qui va pénaliser le consommateur final. « A titre d’exemple, les droits de douane devraient passer de 17,5 à 40% pour les tissus d’ameublement, le chocolat et le cacao. De 2,5 à 17,5% pour les cartouches de toner et la fibre destinée au rembourrage. De 2,5 à 40% pour les parapluies, ombrelles et parasols, ou encore de 10 à 40% pour les étoffes de bonneterie », précise telquel.ma, ajoutant que selon le gouvernement, ces mesures visent avant tout à protéger la production nationale et faire la promotion du « made in Morocco ».

Lire aussi| Souss-Massa : voici le guide du foncier industriel [Document]

Force est de rappeler que ces mesures douanières viennent s’ajouter à l’amendement de l’Accord de libre-échange (ALE) avec la Turquie, qui a rétabli les droits de douane à hauteur de 90% du droit commun, pendant cinq ans, sur plus de 1200 produits relevant de 630 positions tarifaires, principalement dans le textile et l’habillement, le cuir ou la métallurgie. Le gouvernement semble assumer ce protectionnisme qui a pour objectif de protéger l’industrie nationale, entre autres, à travers le lancement d’une banque de projets d’investissement subventionnés. Mais telquel.ma met en garde en faisant observer que tout ceci pourrait bien avoir un effet contraire à ce qui est attendu. « Désormais, et pour supporter la hausse massive des droits de douane, la grande majorité des commerçants a été contrainte de réduire les marges et de reporter la hausse sur les prix de vente au consommateur final, dans un contexte où le pouvoir d’achat des ménages est fortement ébranlé par les effets de la crise économique que traverse le pays », assure le journal.

 
Article précédent

FIFA : Fouzi Lekjaâ se déclare candidat

Article suivant

Vaccin anti-Covid-19 : le démenti du ministère de la Santé