Diplomatie

Rencontre Biden-Sanchez. Un désaveu formel pour le président du gouvernement espagnol

Alors qu’il a tout fait pour survendre sa rencontre avec le président américain Joe Biden, Pedro Sanchez, le président du gouvernement espagnol, n’aura pas eu gain de cause. Sa rencontre avec Joe Biden, en marge du sommet de l’OTAN, aura duré moins d’une minute !

En effet, tout au long du weekend passé le numéro un de l’Exécutif espagnol et ses équipes n’ont eu de cesse d’inonder les médias sur la rencontre de ce lundi 14 juin avec le président américain Joe Biden en marge du sommet de l’OTAN, qui selon la presse ibérique, devait permettre de discuter de la question migratoire et de la stabilité en Méditerranée, au Moyen-Orient et en Amérique Latine.

Les médias espagnols sont allés jusqu’à dire que les deux hommes d’Etat devaient évoquer l’arrivée des migrants marocains à Sebta et de la crise entre Rabat et Madrid. Pedro Sanchez voulait coûte que coûte faire croire à l’opinion que Joe Biden allait se rallier à lui sur la crise entre Rabat et Madrid.

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Rappelons que cette rencontre était la première entre les deux hommes depuis que Joe Biden a été élu à l’issue du scrutin présidentiel du 4 novembre 2020. Mais, il n’en était rien. D’abord, cette entrevue entre les deux hommes n’était rien d’autre qu’une rencontre formelle sur l’agenda officiel du président américain.

Joe Biden était bien plus préoccupé par d’autres dossiers brûlants tels que les rapports US-Russie ou encore US-Chine. Donc finalement, Pedro Sanchez n’a eu que quelques secondes avec le président américain ! Et juste pour des discussions formelles. Ce n’est qu’après avoir constaté cela que les médias espagnols ont commencé à parler d’une «brève rencontre», contrairement au tête-à-tête initialement annoncé tout au long du weekend.

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D’ailleurs, interrogé lors d’une conférence de presse sur la brièveté de sa rencontre avec le président américain Joe Biden, qui a duré  moins d’une minute en marchant pour prendre la classique photo de famille du sommet de l’OTAN, le chef du gouvernement espagnol a répondu  qu’il n’avait pas de chronomètre.

Toutefois, il a saisi l’occasion pour faire passer trois messages à savoir : l’intérêt de l’Espagne pour le renouvellement de l’accord bilatéral de sécurité  signé avec les Etats-Unis en 1988, la crise migratoire en Amérique latine. Pedro Sanchez a, enfin, souligné  l’agenda progressiste qu’a constitué son élection à la Maison Blanche et qui constitue une source d’inspiration pour le reste  des chefs d’Etat.

 
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