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Rétro – Le trèfle gagnant

Une longue présence automobile forte de 104 ans d’existence.  Un passé sportif légendaire qui a permis à la marque d’accentuer son empreinte dans l’histoire de l’automobile. 

C’est le 24 juin 1910 à Milan que la société Alfa, comprenez «Anonima Lombarda Fabbrica Automobili» a vu le jour. Une firme qui n’avait d’autres ambitions que de lancer ses premiers modèles sur la route et aussi d’investir l’univers de la compétition automobile, une discipline à même d’influer positivement sur l’image de marque de ce tout jeune constructeur. Ainsi naquit la 24 HP, premier modèle Alfa qui s’illustrera timidement en compétition. En 1911, c’est un autre modèle, la 15 HP, qui a fait son apparition. Toujours est-il que la toute jeune marque doit déjà faire face à quelques difficultés d’ordre économique. Afin de sortir la tête de l’eau, sa gestion est confiée en 1915 à un certain Nicolas Romeo, ingénieur de son état. C’est ainsi que ladite société Alfa a pris le nom d’Alfa Romeo arborant fièrement ce fameux logo comprenant une croix rouge de l’étendard, symbole de la ville de Milan et à droite, l’emblème de la famille Visconti, le Biscione. Un logo qui n’a que peu évolué en 104 ans d’existence. En 1920 est lancée première Alfa Romeo, la 20-30 HP cabriolet. S’ensuivront plusieurs modèles au tempérament sportif, estampillé du trèfle à quatre feuilles, symbole des voitures de sport produites par la marque. Ils lui permettront de briller dans bien des compétitions automobiles et de se faire une légitimité en la matière. Faut-il préciser qu’une division sportive s’occupe de la préparation mécanique et de l’engagement des bolides d’Alfa Romeo en course durant les années 30. Elle a pour nom la Scuderia Ferrari, dirigée par un certain Enzo Ferrari. Toujours est-il qu’Alfa Romeo révélera des pilotes d’exception dont Juan Manuel Fangio. Mais voilà que grondent les canons et autres fusils-mitrailleurs assortis du pas cadencé des troupes au sol : place à la Seconde Guerre mondiale 39-45. 

Renouer avec le succès

Il aura fallu attendre 1950 pour qu’Alfa Romeo puisse refaire surface avec un nouveau modèle la 1900 motorisée par un quatre cylindres. Présent également en compétition, la marque s’est adjugée les deux premiers titres du Championnat du Monde de Formule 1 en 1950 et 1951, avant de se retirer pendant une dizaine d’années. S’ensuivront une kyrielle de modèles qui permettront à Alfa Romeo d’accentuer sa notoriété. Ainsi, la Giulietta de l’époque et sa remplaçante la Giulia lui ont permis de booster leur volume de vente, devenant à l’époque le second constructeur en Italie durant les années 60. Le début des années 70 marque un revirement dans la philosophie d’Alfa Romeo avec des modèles plus accessibles par la clientèle comme l’Alfasud qui adopte une transmission aux roues avant  et un quatre-cylindres à plat, une architecture mécanique inédite chez le constructeur. 

Fiat au capital 

En 1985, sort l’Alfa Romeo 75, en l’honneur des 75 ans d’existence du constructeur milanais, une berline dotée d’un tempérament sportif qui marquera son époque. C’est en 1986 que Fiat devient actionnaire majoritaire de la société en proie aux difficultés économiques. S’ensuit une période de réduction des coûts et d’homogénéisation des marques. Il en découle en 1987 une fusion entre Alfa Romeo et Lancia afin de rationaliser les coûts.  À vrai dire, le renouveau de la marque au trèfle viendra de deux  modèles  phares : la 156 (apparue en 1997) puis la 147 (commercialisée en 2002) qui permettent à la marque de renouer avec le succès. Une tendance non démentie à ce jour, sachant que Fiat Chrysler Automobiles mise énormément sur le devenir de la marque Alfa Romeo au cours des prochaines années.   

 
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