Aérien

Royal Air Maroc renoue avec les bénéfices

Driss Benhima, PDG de RAM

La compagnie aérienne nationale, Royal Air Maroc (RAM), a enregistré durant l’exercice 2013 un bénéfice net de 168 millions de DH contre un résultat net déficitaire en 2012 . Toutefois, RAM doit faire face à une concurrence surtout des compagnies low cost.

Que de chemin parcouru par Royal Air Maroc (RAM) au cours de ces trois dernières années. « Réduction des effectifs RAM et amélioration de la productivité, restructuration du réseau, optimisation de la flotte, réduction des coûts, amélioration de la qualité de service, amélioration de la Gouvernance, cession d’actifs qui ne rentrent pas dans le cœur de métier du groupe… tous les objectifs du contrat-programme ont été atteints, voire dépassés», souligne Driss Benhima. Présentant ce lundi 23 juin 2014 à la presse le bilan 2013 de la compagnie aérienne nationale, le PDG de Royal Air Maroc, est allé au-delà en passant en revue les résultats des trois derniers exercices de la compagnie. Après les deux années sombres de 2010 et 2011 et un exercice 2012 très difficile, la compagnie semble sortir du bout du tunnel. « RAM devient une machine très compétitive, très économique et performante avec des coûts de production inférieurs à ceux des compagnies concurrentes », précise Driss Benhima. En effet, à l’issue de l’exercice 2013 (clos le 31 octobre), la compagnie a enregistré un résultat d’exploitation de 789 millions de DH, en hausse de 10% par rapport à 2012. Le résultat courant a, quant à lui, progressé de 4,83 % pour s’établir à 627 millions de DH. RAM a ainsi pu dégager l’année dernière un bénéfice net de 168 millions de DH. Selon le management de la compagnie aérienne nationale, « le résultat net 2012 était déficitaire, en raison d’importantes sommes provisionnées pour la dépréciation de plusieurs avions ». Et d’ajouter que « ces bonnes performances ont été réalisées grâce à la profonde restructuration des activités et aux efforts de réductions des coûts et ce, malgré une conjoncture difficile, marquée par une intensification de la concurrence sur le marché intérieur et à l’international». Selon le PDG de RAM, « 2013 a connu le plus fort niveau de concurrence de l’histoire du transport aérien au Maroc ». L’offre de la concurrence a atteint un pic historique à plus de 11 millions de sièges, soit une hausse de 22 % par rapport à 2012. Sur la zone de chalandise prioritaire (axe Casablanca-Rabat), la progression de cette offre a atteint 24 %. Ce contexte a été marqué surtout par un retour en force des compagnies low cost, qui ont progressé de 25 %. Ce que le patron de RAM ne semble pas supporter, c’est la concurrence frontale des compagnies low cost qu’il considère comme déloyale allant même jusqu’à citer plusieurs exemples comme celui de Vueling, autorisée à opérer sur la ligne Paris-Casablanca alors que la compagnie aérienne nationale ne peut en faire autant sur la ligne Paris-Barcelone. Quant à Ryanair, elle recevrait des subventions en Europe, notamment en France (60 millions d’euros) alors que RAM ne perçoit aucun centime.

 Près de 6 millions de passagers ont été transportés par Royal Air Maroc en 2013, en baisse de 3 % par rapport à 2012 due principalement à une diminution de 13 % du trafic point à point, la compagnie ayant opéré un retrait de ce marché conformément au contrat-programme.  « Malgré cette baisse de trafic, Royal Air Maroc a réussi à limiter la pression de la concurrence sur les performances de l’activité passage grâce aux efforts de réduction des coûts. Elle a enregistré une bonne performance sur les marchés Europe-Casablanca et Europe-Afrique. Sa part de marché a atteint 53 % sur les marchés Europe-Casablanca, malgré une explosion de l’offre des compagnies low Cost au cours de l’été 2013 », s’enorgueillit le management de RAM.

Pour maintenir un niveau de rentabilité satisfaisant malgré la baisse du trafic, Royal Air Maroc a réduit de 2 % son offre de sièges tout en augmentant légèrement le nombre d’heures de vol réalisées par les avions de RAM. La durée moyenne des vols a en effet augmenté du fait de l’ouverture de nouvelles lignes vers des destinations éloignées telles Casablanca-Stockholm, Casablanca-Copenhague… 

 
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