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Sahara : le Polisario dans ses derniers retranchements

Les séparatistes ne font plus recette, alors ils se concentrent sur le dernier carré de leurs soutiens.

Brahim Ghali a rendu visite à Mexico et à la Havane. L’Agence de presse algérienne a voulu en faire une conquête, une offensive diplomatique. C’est faux si l’on analyse sereinement l’évolution de la situation.

Le nouveau pouvoir mexicain est issu de la gauche foquiste, peu au fait de la réalité du terrain et qui peut se laisser guider, pendant un temps, par l’idéalisme, avant que les réalités s’imposent à lui.

Quand à Cuba, c’est l’un des soutiens les plus importants du Polisario depuis toujours. Elle le soutient militairement, financièrement et a embrigadé des générations d’enfants enlevés à leurs parents et scolarisés à Cuba. Beaucoup d’entre eux, ont réintégré la patrie à leur retour et certains dans le corps diplomatique font un excellent travail de conviction.

Au début des années 80, la grande majorité des pays d’Amérique latine soutenait les thèses séparatistes. Qu’en est-il aujourd’hui ? Les rapports se sont inversés, la majorité soutient le Maroc et seul le précarré castriste, chaviste ou foquiste est contre le Maroc. Or, ces courants sont condamnés par l’histoire parce qu’ils ont mené leur pays à la faillite, au chaos comme au Venezuela.

D’offensive diplomatique, il n’y en a point. Par contre, le Polisario et Alger subissent une vraie pression de la communauté internationale. Le HCR réclame avec l’appui du Conseil de Sécurité, le recensement des réfugiés. Ceux-ci ne jouissent d’aucun droit lié à leur statut. Ils n’ont pas la liberté de circuler, ni la capacité de travailler. Le recensement doit aussi permettre de réguler l’aide internationale dont une grande partie se retrouve sur les marchés mauritaniens. Pendant des années, de manière ridicule, l’Algérie affirmait qu’ils étaient 116.000, sans aucun changement lié à la démographie. La peur d’Alger, c’est que le recensement permette de dégonfler l’autruche.

Cette pression se conjugue avec la position du Conseil de Sécurité qui a définitivement enterré l’option référendaire. La posture algérienne est intenable dans la durée parce qu’elle dévoilera que la diplomatie est celle de l’obstruction à une solution politique.

Le « Polisario de l’intérieur » fable créée par les médias n’existe plus, non pas parce qu’ils ont été réprimés, mais parce que leurs prétendus symboles ont perdu toute crédibilité auprès des jeunes.

L’autre fable, celle du Maroc qui épuiserait les ressources naturelles du Sahara, s’est terminée dans un ridicule épisode du bateau arraisonné en Afrique du Sud. Les bénéfices de phosboucraâ sont totalement réinvestis sur place. Tout le monde a pu le vérifier, puisque les comptes du groupe sont audités par des groupes internationaux.

Le Polisario a abattu toutes ses cartes, la Minurso et les droits de l’homme, les ressources naturelles, les « territoires libérés » et à chaque fois l’échec a été cuisant. La communauté internationale n’a cédé à aucune tentative de diversion. Alger et son protégé doivent se résoudre à l’évidence. Il n’y a pas d’autre solution en dehors de l’offre marocaine d’autonomie.

 
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