Produits laitiers

Saiss Lait, un ex-fleuron industriel qui vit ses dernières heures

Cinq ans après avoir été vendue dans un état exsangue par le gestionnaire de fonds d’investissement Maroc Invest,  la Société laitière centre du nord (SLCN) entre en phase d’agonie avancée. En effet, l’ex-fleuron industriel agroalimentaire de la ville de Fès qui avait un moment repris (entre 2014 et 2016) la franchise de Yoplait au Maroc, fait face à des ventes aux enchères et des saisies judiciaires à répétition depuis le début de l’été.

Cette fois-ci, c’est le terrain de plus de deux hectares sur lequel s’étalait l’unité industrielle de la SLCN d’une capacité de traitement de 100.000 litres de lait frais par jour, qui est mis en vente par les créanciers bancaires et para-bancaires (essentiellement en leasing) qui ont une exposition de plusieurs dizaines de millions de dirhams sur cette société.

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Il faut dire que le repreneur, Maghreb Real Development Group (MRDG), qui avait pourtant acquis l’affaire au dirham symbolique en 2016, n’y a jamais injecté un kopeck pour financer un quelconque plan de relance industrielle ou redressement commercial. Selon des sources proches du dossier, ce développeur immobilier qui n’a aucune expérience dans le secteur industriel, n’a fait que «soulager» Maroc Invest d’une participation délicate et déjà provisionnée à 100%, en contrepartie d’une visée sur le patrimoine foncier de la cible.

Il faut dire que le terrain aujourd’hui objet de saisie, a été reclassé depuis longtemps en zone immeuble, d’où l’appétit du nouveau maitre des lieux qui croyait pouvoir le récupérer en réduisant au maximum la facture de l’extinction volontaire et discrète de l’activité.

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Rappelons qu’au faîte de sa trajectoire, la SLCN faisait partie des cinq premiers fabricants de produits laitiers au Maroc et assurait des revenus à des centaines de famille (entre emplois direct et indirect). Un véritable gâchis pour une région qui cherche désespérément à relancer son activité secondaire en recul progressif depuis une décennie.

 
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