Energie

SNI injecte un milliard de DH dans Nareva

Projets en propre :  Parc éolien de 200 MW sur trois sites : Haouma, Akhfennir et Foum El Oued. Les premiers kwh ont été livrés en janvier 2013

 Projets en association Avec GDF-Suez : parc éolien de 300 Mw à Tarfaya. La mise en production totale est prévue pour fin 2014. Coût du projet : 450 millions d’euros.

 Avec GDF-Suez et Mitsui : centrale à charbon de Safi  d’une capacité de 1390 MW. La mise en service est prévue à partir de fin 2017. 

Le temps de retour sur investissement, hors risque industriel, est supérieur à 10 ans.
Nareva encourage les turbiniers à venir installer au Maroc une industrie de montage des nacelles et de fabrication des pâles. 

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a Société Nationale d’Investissement (SNI) a décidé de changer de vocation en mars 2010 pour devenir une société d’investissement qui incube, développe puis cède le capital des sociétés arrivées à maturité. Elle l’a fait jusqu’à présent avec Centrale Laitière, Lesieur, Bimo… Maintenant, elle se focalise plutôt sur le développement de l’activité d’autres de ses filiales. Depuis un peu plus de trois ans, l’actionnaire a procédé à des augmentations de capital. Les plus récentes concernent les filiales des secteurs des mines, de la banque, de l’immobilier et de l’énergie. Et justement, concernant cette dernière activité, SNI semble s’investir beaucoup dans sa filiale spécialisée dans les énergies renouvelables, Nareva Holding. Ses investissements sont lourds et l’actionnaire n’hésite pas à mettre les moyens. A fin 2013, SNI y aura injecté plus d’un milliard de dirhams en fonds propres. Les banques, elles,  contribuent entre 70% et 80% du financement des projets.

Vue partielle du parc éolien de Haouma.

Le reste est assuré par Nareva ou ses partenaires. Quant au retour sur investissement, le groupe ne l’attend qu’à long terme, les contrats s’étalant sur des durées variant entre 20 et 30 ans. « Le temps de retour sur investissement sur papier, hors risque industriel, est supérieur à 10 ans. Quant au temps de retour réel, vous ne pouvez le connaître que lorsque le projet atteint sa maturité sur le plan opérationnel et que les risques industriels sont bien maîtrisés », soutient Ahmed Nakkouch, PDG de Nareva Holding. Cette filiale, qui n’a été lancée qu’en 2005 avec une équipe d’ingénieurs, de financiers et de juristes, aspire devenir alors un opérateur de taille dans son domaine. « En l’espace de sept ans, l’équipe a su développer de l’expertise et un savoir-faire reconnu dans un métier nouveau au Maroc qui est celui de producteur indépendant », lance Nakkouch. Et c’est avec ce niveau-là que le holding ambitionne d’occuper une bonne place dans le programme énergétique du Maroc qui prévoit, entre autres, d’atteindre à l’horizon 2020 la production de 2000 MW en énergie solaire, 2000 MW en éolien et 2000 en hydraulique.

Vue partielle du parc éolien d’Akhfennir.

Dans cette perspective, la part de Nareva dépendra de la qualité et de la compétitivité des offres qu’elle aura soumises seule, ou avec ses partenaires. En plus des projets développés (cf encadré), le groupe a les yeux rivés sur les projets à réaliser dans le cadre du partenariat public-privé qui se font via des appels d’offres internationaux ouverts. « Nareva doit se battre comme tous les autres opérateurs pour gagner, avec ses partenaires, sa part de marché. Parfois nous gagnons, parfois, non, c’est le jeu », lance le PDG du holding. Il y a les projets que lancent des institutions comme Masen ou l’ONEE qui sont dans le viseur du producteur d’énergie. On retrouve également l’intérêt porté par la filiale pour les projets à réaliser dans le cadre de la loi 13-09 qui a libéralisé la production et la commercialisation des énergies renouvelables. Nareva souhaite développer à cet effet le portefeuille de sa filiale Energie Eolienne du Maroc pour répondre aux attentes de nouveaux clients industriels intéressés par son offre. « En tant qu’opérateur national, nous veillons à ce que la part locale soit la plus importante possible dans nos investissements. C’est ainsi que pour les 4 sites éoliens de Haouma, Akhfennir, Foum el Oued et Tarfaya, la part locale représente entre 35% et 40%. Nous pensons que ce taux doit être amélioré, notamment pour l’éolien, surtout que l’ONEE a lancé un appel d’offre de 850 MW, et nous ne ménagerons aucun effort pour inciter les turbiniers à installer au Maroc une industrie de montage des nacelles et de fabrication des pâles, ce qui sera aussi de nature à contribuer au développement des IDE et des emplois au Maroc », conclut Nakkouch. 

 
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