Banques

Société Générale Maroc se lance dans le private equity

Un nouvel acteur de capital investissement est né.

En effet, le groupe Société Générale Maroc vient de créer Sogécapital Investissement, une filiale à 100% qui a pour mission la gestion des Organismes de Placement Collectif en Capital (OPCC) qui sont des véhicules d’investissement entièrement dédiés à la PME marocaine avec des critères particuliers en matière d’allocation de leurs investissements (notamment en matière de de taille des cibles). En contrepartie de ce label accordé par le ministère des Finances, les OPCC bénéficient d’une transparence fiscale totale en matière de taxation de plus-values sur la cession de leurs participations (ce qui en fait les seuls contribuables qui jouissent d’un tel privilège au Maroc).

Pour l’instant, rien ne filtre sur le premier OPCC que Sogécapital Investissement est en train de lever ni sur ses futurs actionnaires. Mais de sources proches de la cinquième banque marocaine (en crédits distribués), ce fonds d’investissement sera doté de plusieurs centaines de millions de DH et comptera d’autres bailleurs de fonds locaux et internationaux outre le groupe Société Général. Par ailleurs, on ne sait pas encore quelles synergies opérationnelles vont lier Sogécapital Investissement et Investima, la holding contrôlée par le groupe Société Générale qui pendant plus de 40 ans a opéré dans les prises de participations dans divers secteurs au Maroc et qui est en cours de restructuration de son portefeuille à travers la cession progressive de plusieurs titres de participations côtés et non côtés.

Rappelons que d’autres groupes bancaires marocains sont déjà présents dans le métier du private equity à savoir CDG (via CDG Capital Private Equity), Attijariwafa bank (à travers Attijari Invest) et BCP (par le truchement d’Upline Investment) et, enfin, CFG (à travers CFG Capital qui s’est rabattu sur des fonds dédiés à l’immobilier et au rendement locatif). Quant à BMCE Bank, elle s’est retirée de ce métier en 2012 en raison des conflits d’intérêts potentiels entre la prise de participation dans le capital des acteurs économiques (notamment à titre majoritaire) et son métier de banquier d’entreprise et notamment de la PME.

 
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