Afrique

Soudan : l’espoir renaît

Il a fallu plusieurs mois et de nombreuses victimes pour arriver à un vrai consensus, un « juste milieu » qui peut être perçu comme « un nouveau départ ».

Un nouveau Conseil souverain devant assurer la transition vers un Etat civil, c’est à dire la mise en place d’un nouveau système politique exprimant la volonté populaire au Soudan, et donc rompant avec le système militaro-islamiste qui a prévalu pendant plusieurs décennies, a pu voir le jour.

Au cours des trente dernières années, le Soudan, grand pays d’Afrique, a connu une instabilité quasi permanente. Malgré un potentiel économique énorme, surtout sur le plan agricole, et l’existence de ressources naturelles, avec une démographie jeune, la population n’a pas cessé de vivre, en général, dans la pauvreté, tout en étant exposée aux dangers inhérents aux conflits violents.

Le pouvoir civil qui sera formé le 18 août, après plusieurs mois de résistance et de contestation, doit donc faire face à une situation grave et complexe pour pouvoir assurer une transition politique pacifique. En effet, après la désignation des membres du Conseil souverain, prévue le 18 août, composé de 5 militaires et 6 civils, viendra le tour du premier ministre, le 20 août, qui, à son tour, devra proposer son équipe gouvernementale, le 28 août.

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Ce mois d’août sera donc politiquement très chaud dans cette région d’Afrique. « Une conférence de paix globale est prévue dans les six mois de la période de transition », a déclaré Babikir Faisal, l’un des leaders du mouvement de contestation. Les États de la région (Égypte, Émirats arabes unis, Arabie saoudite, Qatar et Bahreïn), ainsi que le Conseil de Coopération du Golfe, se sont exprimés favorablement face à cette évolution.

La renaissance de l’espoir au Soudan devra aussi avoir un impact positif sur les autres mouvements de révolte qui se sont enlisés ces dernières années, en Afrique et au Moyen-Orient.

 
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