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Startups dans le monde arabe : un écosystème évolutif

Les startups progressent dans le monde arabe si l’on en croit les indicateurs de 2018. Elles sont promises à un avenir encore meilleur pourvu d’instaurer un environnement de collaboration plutôt que de concurrence, d’après le rapport de Magnitt, la plus grande plateforme de base de données au Moyen-Orient, basée à Dubaï.

En préparation à la 10ème édition du World Economic Forum pour l’Afrique et le Moyen-Orient, qui se tiendra en Jordanie les 6 et 7 avril 2019, sous le thème « l’écosystème des startup dans le monde arabe, Magnitt a publié un rapport sur les startups dans le monde arabe.

Ce rapport qui donne un aperçu de l’état actuel de l’écosystème de la startup arabe a pour objectif d’aider les participants au Forum à comprendre la structure de cet écosystème, qui est en constante évolution dans la région.

« Nous vivons une période passionnante et, au fur et à mesure que l’écosystème mûrit, nous assistons à la naissance de success stories, une sensibilisation internationale accrue, ainsi que le soutien des entreprises et des gouvernements pour stimuler l’innovation dans toute la région », souligne Philipe Bahoshy, fondateur de Magnitt. Pour lui, il est temps d’applaudir ce succès, mais, plus important encore, de travailler sur l’existant.

« Avant l’évènement de cette année, il n’y avait aucune histoire plus révolutionnaire que l’acquisition de 3,1 milliards de dollars de Careem par Uber, qui marque une sortie historique d’une licorne régionale. Le crédit va aux fondateurs, aux investisseurs et aux gouvernements pour un tel succès – nous prévoyons que ce sera la première de nombreuses sorties régionales dans les années à venir.
C’est une base de discussion idéale sur la manière de développer davantage l’écosystème », ajoute-il.

A noter que 2018 a été une année record en termes de nombre d’investissements dans les entreprises en phase de démarrage. C’était une année qui se caractérise également par des investissements plus avancés, des contrats de plus grande taille et plus internationaux en comparaison aux années précédentes. Et l’évolution a été encore plus fulgurante en 2019, avec un investissement encore plus important.

Cependant, la collaboration est un facteur clé de la croissance. Les startups, en particulier celles de haute technologie et de capital-risque ont besoin d’échelle pour réussir. Careem en est un exemple typique.

Pour que les entreprises en démarrage continuent à réussir, elles ont besoin d’un environnement de collaboration, plutôt que de concurrence. En plus des startups, les investisseurs de la région ont également un rôle à jouer : au lieu de se considérer comme des concurrents, ils devraient co-investir à travers les pays et, le cas échéant, afin de faciliter la montée en puissance des jeunes entreprises, ce qui sera finalement bénéfique pour toutes les parties impliquées.

Structure de l’entrepreneuriat dans le monde arabe

Les Emirats Arabes Unis (EAU) abritent la plupart des start-ups de la région arabe
35% de toutes les nouvelles entreprises dans le monde arabe ont un siège aux EAU, avec lequel le pays a représenté 28% de toutes les transactions en 2018.

En 2018, un nombre record d’opérations et de financements (hors Souq & Careem)
404 transactions ont eu lieu dans le monde arabe en 2018, ce qui représente un nouveau record, en hausse de 13% par rapport à 2017. Le financement total était également en hausse de 31% par rapport à 2017, soulignant une croissance continue.

FinTech mène le bal des marchés en voie de maturation du commerce électronique comme le plus actif des industries investies
FinTech, classé premier par le nombre de transactions, 12% de toutes les transactions, alors que le commerce électronique est arrivé en deuxième position (11%), suivi de la livraison et le transport en troisième position (8%).

156 institutions de financement investies dans des start-ups arabes en 2018, dont 30% de l’extérieur de la région

2018 a vu une augmentation de 5% du nombre d’établissements investissant dans des start-up arabes, dont 47% n’avaient pas précédemment investi dans la région.

8% des investissements concernent les startups financées uniquement par des femmes

Les start-ups créées par des femmes ont représenté 8% de tous les investissements depuis 2008, avec des jeunes entreprises dont les fondateurs sont mixtes (10%) ou masculins (82%).

 
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