Energie

Transition énergétique pour industriels marocains : le français Engie cherche le bon filon

Le groupe français Engie, avance ses pions au Maroc sur le registre de l’efficacité énergétique.

Après avoir affuté son offre d’accompagnement des industriels dans leur projet d’autoconsommation à base d’énergies renouvelables, le troisième plus grand groupe mondial dans le secteur de l’énergie, hors pétrole, vient de créer une filiale dédiée à produire de l’énergie solaire dans le cadre d’un schéma de tiers-investissement pour utilisateur final.

Dénommée Engie Sun Morocco, cette nouvelle entité vise à déployer des installations photovoltaïques pour le compte d’utilisateurs finaux, principalement issus du secteur industriel, en contrepartie d’un contrat d’efficacité énergétique de longue durée.

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En clair, l’offre exonère l’industriel d’investir lui-même dans des solutions d’autoproduction de l’électricité, voire d’économie d’énergies au sens large, mais en contrepartie ce dernier s’engage à payer une redevance au groupe Engie sur une durée de 15 ans. Une sorte de leasing déguisé où tout le monde est gagnant. Le modèle est déjà éprouvé avec des premiers contrats signés avec quelques industriels marocains, dont notamment l’autre français Nexans, pour sa filiale marocaine.

Au titre de ce partenariat opérationnalisé en début 2020, Engie Services Maroc (à l’époque Engie Sun Morocco) avait investi près de 15 millions de dirhams en une mini-ferme solaire de 13.000 m² qui répond à 22% des besoins énergétiques de Nexans Maroc. Ce qui a permis à ce dernier, d’afficher un bilan carbone de 700 tonnes de CO2 économisés par an.

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Selon nos informations, l’équipe commerciale d’Engie au Maroc devient très agressive en matière d’offres, même si le prix à l’international des panneaux photovoltaïques a grimpé au cours des derniers mois, ce qui rend l’énergie solaire moins compétitive que celle éolienne.

Mais cela n’est sans doute qu’un feu de paille qui est venu perturber la longue décrue des prix des panneaux photovoltaïques opérés depuis quinze ans (similaire à la Loi de Moore observée sur les microprocesseurs). En attendant, les industriels marocains qui vont faire face dès 2023 à une taxe carbone instaurée par l’Union Européenne, ont de quoi se mettre aux normes, sans alourdir leur endettement ou taper sur la trésorerie déjà mise à mal par ces temps de crise.

 
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