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Trump « ferme le robinet » à l’OMS

Trump se retire de tout, sauf de son business. Voilà, il l’a encore fait. Une personne incertaine dans un monde de plus en plus plongé dans l’incertitude.

Depuis son élection, Trump n’a pas cessé de menacer, d’agir négativement, d’appliquer à la lettre son fameux slogan égoïste « America first ! ». Retrait de l’UNESCO, de l’Accord de Paris sur le climat, de l’Accord multilatéral avec l’Iran sur le nucléaire (…). Consécration de l’unilatéralisme et application à la lettre de « après moi le déluge ! ».

Et aujourd’hui, Trump suspend la contribution étasunienne à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), aggravant ainsi par cet acte la situation sanitaire mondiale en termes d’incertitude et de souffrances. Cette décision de suspension intervient avant même que l’étude menée par l’administration Trump pour examiner le rôle de l’OMS dans la « mauvaise gestion et la dissimulation de la propagation du Covid19 » aboutisse à des conclusions.

L’OMS est donc, de ce fait, présumée coupable. En adage marocain, nous dirions tout simplement : « Le minaret est tombé. Pendons le coiffeur ! ». Au lieu d’avoir le courage et l’honnêteté de faire une autocritique des choix et des décisions prises dans le domaine de la santé, au cours des dernières années, notamment la destruction de l’œuvre d’Obama (l’Obamacare), Trump a préféré « cacher le soleil avec le tamis », en accusant gravement l’OMS : « Les actes de l’OMS ont ainsi coûté des vies humaines ».

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En fait, le milliardaire républicain a pris une décision qui va encore contribuer à isoler les Etats Unis d’Amérique (EUA) sur la scène internationale et aggraver l’image de ce pays, dans un contexte mondial où le mot d’ordre est celui de la solidarité internationale.

Trump glisse donc vers l’autoritarisme, s’accaparant un pouvoir absolu que ne lui confère guère la Constitution américaine. Alexis De Tocqueville, auteur de « De la démocratie en Amérique », doit se remuer dans sa tombe.

Au contraire, d’autres pays, tels le Maroc en Afrique, prônent un renforcement de la coopération régionale et internationale pour faire face à la pandémie. Pas très loin des EUA, un petit Etat, Cuba, sous embargo arbitraire depuis presque 60 ans, a décidé d’apporter aide et soutien à d’autres pays dans le monde, et ce, malgré ses faibles capacités économiques et financières très limitées. Une belle leçon de la grande Histoire. Un Etat peut être très grand en richesses matérielles mais très petit en richesse morale. Hilarante, cette image que donne Trump de son pays !

 
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