L'édito

Un devoir citoyen dans tous les domaines

Les ambassadeurs nommés dernièrement, commencent à prendre leurs fonctions auprès de leurs pays d’accréditation. Le travail qui les attend requiert beaucoup de professionnalisme et d’engagement. Certains, parmi eux, ont reçu une formation accélérée en matière économique, diplomatique et protocolaire, mais l’essentiel est dans les démarches qu’ils doivent entreprendre pour défendre les intérêts du pays et être toujours à l’écoute de ce qui se passe dans les rouages de leurs pays d’accueil. L’implication Royale directe et intensive dans l’action diplomatique multidimensionnelle a commencé à produire ses effets. L’Afrique reconnait au Maroc son nouveau rôle et impose à notre machine diplomatique un changement des repères et un professionnalisme plus adapté. Si les avis divergent, parfois,sur les personnalités choisies, il est plus que primordial que le département des Affaires étrangères procède d’une manière systématique à une évaluation de l’action de nos diplomates et à l’établissement de bilans d’étape, afin de ne point se retrouver devant des bourdes pouvant entâcher l’image de notre pays et lui causer des préjudices irréparables.

Apparemment, nous aurons notre gouvernement dans les jours qui viennent. Il serait, selon les dernières informations, constitué en plus du PJD, des partis de la « koutla » plus un RNI ayant longtemps préféré garder la même équipe avec laquelle il a travaillé depuis le départ de l’Istiqlal du premier gouvernement Benkirane. Si le principe de la participation des partis susvisés se confirme, une autre étape va débuter pour mettre en place un programme consensuel et foncièrement tourné vers les vraies réformes. Les divergences sur les éléments constitutifs de ce programme sont grandes et les deux partis de la koutla qui pourraient rejoindre la nouvelle équipe du Chef du gouvernement, ont des positions très tranchées sur les politiques menées jusqu’à présent dans le domaine social et dans celui de la préservation des pouvoirs d’achats des classes se situant dans les limites de la précarité. La bataille du programme sera rude, autant que celle du choix de l’équipe qui va former le gouvernement. SM le Roi a posé des lignes rouges pour que la qualité des femmes et des hommes qui siègeraient au gouvernement soit à la hauteur des défis que notre pays doit affronter pour aller vers l’émergence et pour consolider les équilibres sociaux dans les domaines de l’Emploi, de la Santé et de l’éducation nationale.

 

La question de la gratuité de l’école publique revient sur la scène du débat parfois politique et social et parfois trop politisé. Cette école, qui a permis à des générations l’accès à une formation de qualité et qui a donné à notre administration et à nos entreprises leurs meilleurs cadres a, malheureusement, sombré par la faute de responsables non doués dans la gestion des politiques publiques éducatives et par un certain nombre d’éléments liés au manque de moyens pour couvrir les besoins sur l’ensemble du territoire national. Aujourd’hui, nous avons à côté de l’école publique une école privée qui, semble-t-il, offre de meilleures garanties aux familles, mais qui fonctionne, généralement, grâce à des professeurs qui sont payés par l’État, à l’image de certains hôpitaux privés. Nous sommes donc devant un double défi qu’il faut relever avec le bons sens et loin des débats politiciens ou hautement syndicalisés. Les professeurs qui jouent sur les deux terrains doivent choisir entre les émoluments publics ou ceux du privé et les familles aisées doivent contribuer au fonctionnement de l’école publique. Il ne s’agit pas d’instaurer un droit mensuel imposable à tous, mais de faire contribuer ceux qui sont dans la capacité d’avancer des sommes ne dépassant pas 500 dhs par an. Ce montant pourrait doubler le budget alloué à notre éducation et lui permettre de donner des moyens humains et matériels à la hauteur des objectifs qu’on lui assigne.

La Rédaction

 
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