Sport

Un monde d’apparences

 L’ère de l’opulence

Le monde de 2019 ne ressemble en rien à celui d’il y a encore trente ans.

Les évolutions technologiques, avec les moyens nouveaux qu’elles permettent, font vieillir plus vite les générations, au fur et à mesure que le progrès envahit la société.

Parmi les bouleversements exceptionnels qu’a connus notre planète, il y a ceux du quotidien, et de vos quotidiens devrait-on dire. Les journaux que vous lisiez encore à la fin du siècle dernier n’existent plus ou si peu, à part ceux qui ont réussi à surfer sur la vague pour ne pas être emportés par le tsunami d’internet.

Les réseaux sociaux occupent les esprits et voudraient dicter la pensée. Dangereux très dangereux, car il s’y distille, quoiqu’on en dise, une pensée unique souvent populiste, voire poujadiste. On ne sait plus d’où sont issus les commentaires, encore moins les infos. On n’a plus le temps de vérifier car l’essentiel est d’être le premier à s’afficher sur sa tablette, à être celui qui balance ce qui deviendra parfois (hélas) une « fake new », cette info bidon qui a décrédibilisé bien des sites et des internautes.

Le 21ème siècle est le siècle de la vitesse, celle de la lumière qui déstabilise l’homme plus qu’elle ne le sert.

« Les réseaux sociaux occupent les esprits et voudraient dicter la pensée »

On ne jouera pas les nostalgiques d’un temps qui n’existe plus et qui ne reviendra jamais, mais on ne nous empêchera pas de penser qu’on peut largement regretter le temps de la lenteur. Ce temps, où le meilleur journaliste ou reporter devait attendre avant que de dire ou d’écrire. Il y avait des contrôles, celui du rédac-chef, celui du big boss, ou encore l’auto-critique nécessaire pour tenter d’éviter les dérapages.

Ces précautions ne peuvent plus être tolérées aujourd’hui, elles sont assimilées à de la censure. Alors on vérifie après-coup, quand il est trop tard, quand le mal est fait et alors bonjour les dégâts.

C’est dans le domaine de la photo reportage et des télécommunications, que la différence entre les générations est, quasiment, prodigieuse. Les moins de 20 ans qui, désormais, cliquent à tout berzingue, et qui «envoient» leurs photos à la vitesse solaire ne peuvent comprendre que leurs glorieux aînés passaient des heures pour « développer » leur moindre instantané. Et du développement à l’impression et au tirage, il se passait un laps de temps plus ou moins long (parfois toute une nuit) où le lectorat (le public) attendait avec impatience et gourmandise, les photos, les éditos et les commentaires.

Tout cela c’est le passé, on vit maintenant une époque où tout le monde peut dire ce qu’il veut, et comme il veut.  Plus personne ne peut ignorer cette « vox populi» devenue plus que jamais « vox dei». Partout dans les talk-shows, les émissions radios et télés, celui que, jadis, on appelait l’homme de la rue peut intervenir, s’exprimer et souvent orienter et changer le cours de l’émission.

Pouvoir de l’audimat oblige, tous les journalistes, les commentateurs et les éditorialistes cherchent à plaire et à complaire.

Ils ne font plus l’opinion publique, c’est celle-ci aujourd’hui qui prend la parole et sa voix est entendue. Plus que jamais.

Progrès ? Recul ? Dérive ?

On ne sait pas. On verra à l’usage et en attendant tout le monde fait avec, y compris les hommes de pouvoir, le vrai pouvoir, celui des hommes politiques qui, eux aussi, doivent subir alors qu’ils décidaient.

Dans cette incandescence d’opinions, d’idées, de conseils, qui aura le dernier mot ?

Parce qu’il y aura toujours quelqu’un qui s’arrangera pour tirer les marrons du feu. Ce qui ne changera jamais sur terre, malgré tous les progrès, tous les changements, c’est que l’humanité a besoin d’être guidée. Tout comme le fleuve qui, une fois en crue, revient toujours à son lit.

C’est ainsi que va le monde, depuis la nuit des temps.

Les habitudes peuvent changer, les moyens se transformer, les personnes se développer (en bien ou en mal), mais qui peut modifier un Destin ?

Et c’est ainsi qu’il y a des pays et des nations qui survivent et d’autres qui sombrent. Les premiers reposent sur leurs piliers, des valeurs qui, les siècles aidant, sont devenues une seconde nature. Leur vraie nature.

La CAF, le Raja, Berkane et Agadir

Placé après les matchs où tout fut à déplorer au niveau public et où on ne s’attardera pas trop ici, le match Berkane-Raja avait tout l’air d’un match catastrophe où un Raja en grosse difficulté, risquait de sombrer face à un Berkane dominateur. Ce fut en fin de compte un match nul qui laisse des espoirs aux deux clubs.

Et comme l’arbitre camerounais (on jouait un match comptant pour la coupe de la CAF), a pris sur le dos toutes les critiques, les choses se sont plutôt bien passées.

Même si certains n’ont pu s’empêcher d’y voir on ne sait quelle complotite, et ont attaqué Lekjaa, « coupable » d’être trop proche de Berkane, tout en étant le boss de la FRMF et cadre majeur dans l’institution africaine.

Oui, cela fait beaucoup pour un seul homme, on a parlé de conflits d’intérêts.

Ça a râlé, par-ci, par-là, il y a eu des protestations, des écrits des réclamations et puis tout s’est calmé.

Oui, le calme est revenu… tout simplement parce que personne n’étant vraiment « innocent » dans le football, il n’est jamais prudent d’être celui qui jette la première pierre.

 
Article précédent

Loi sur le droit d’accès à l’information : un nouveau rendez-vous manqué

Article suivant

Total Maroc renforce son partenariat avec l’enseignement supérieur