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Un remaniement ministériel dans le pipe

 

A un an des élections législatives, Abdelilah Benkirane songe à remanier son équipe. Il s’agira de remplacer les ministres qui décrocheront le mandat de président de région.

Comme on s’y attendait, un remaniement ministériel devrait avoir lieu. C’est ce qu’a annoncé samedi 5 septembre le Chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane. Ce qui laisse entendre que certains des ministres qui ont raflé des sièges aux élections régionales vont briguer un mandat de président de région. C’est le cas notamment de Aziz Rebbah, Mbarka Bouaida et Mohand Laensar. Car la loi sur les régions instaure l’incompatibilité entre le poste de ministre et celui de chef de région. Mais il faudra attendre que les alliances pour la formation des conseils régionaux soient scellées.

Quel impact sur l’exécutif ?

Le remaniement ministériel risque de nuire à l’image de l’exécutif. Surtout qu’il s’agit du 3ème en moins de 3 ans. D’autant plus que cet ajustement pourrait concerner des ministres qui ont déjà changé de portefeuille sous le gouvernement Benkirane. Le nom de Mohand Laensar, qui a  changé trois fois de ministère depuis l’investiture du gouvernement Benkirane, figure parmi les ministres sortants. L’actuel ministre de la Jeunesse et des sports serait en pleine négociation avec le PJD pour assurer la présidence de la région de Fès-Meknès.  

 El Azami et Omari conservent leurs portefeuilles

Le ministre chargé du Budget, Driss El Azami, qui a été nommé maire de la ville de Fès conservera son portefeuille ministériel. Idem pour Abdelaziz El Omari, ministre chargé des relations avec le parlement et de la société civile, qui a été porté à la tête de la mairie de Casablanca. Car, rappelons-le, la loi sur les régions ne prévoit pas d’incompatibilité entre le mandat de ministre et celui de maire.

A qui la priorité ?

La course à la présidence de l’une des 12 régions du Maroc s’annonce serrée. Le RNI tente d’arracher la présidence de la région de Rabat-Salé-Kénitra ou il a obtenu 9 sièges, après le PJD et le PAM. Des rumeurs circulent notamment sur le nom d’Amina Benkhadra, l’ex ministre de l’Energie. Mais cette région attise aussi les convoitises de l’actuel ministre Pjdiste, Aziz Rebbah. Une chose est sûre, la présidence de l’une des 12 régions du Maroc ne sera confiée qu’à l’un des partis de la majorité dans la mesure où les formations de l’opposition, en l’occurrence le PAM, l’Istiqlal et l’USFP, rejettent toute alliance avec le PJD. D’autant plus que le patron du PJD a été clair lors de sa conférence de presse de samedi dernier. « La priorité sera accordé aux partis de la majorité », avait-il dit tout en laissant la porte ouverte au PAM mais également à l’Istiqlal.

 

 

 
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