Industrie

Une nouvelle victime parmi les fabricants des armatures métalliques

Les mesures de sauvegarde imposées depuis quelques années aux importations du fer à béton et du fil machine par le gouvernement marocain viennent de faire une nouvelle victime parmi les industriels utilisateurs de ce genre d’intrants.

Le spécialiste des armatures métalliques Mac Z et qui avait été, jusqu’au début de la décennie actuelle, un fleuron de l’industrie métallurgique marocaine vient de baisser le rideau en sonnant le glas à plus de 200 emplois.

Cette entité contrôlée depuis sa création en 1998 par la famille Lamdouar (qui détient également une société sœur spécialisée dans la collecte de déchets métalliques non ferreux et leur transformation/recyclage en tubes en cuivre, fils électriques et autres produits…) n’a malheureusement pas résisté à six ans de renchérissement du prix du fer à béton (principal intrant dans la fabrication des armatures utilisées en masse dans les chantiers de BTP), suite à l’instauration, en 2013, par le Maroc d’un droit de douane additionnel de 550 DH par tonne de fer à béton (mesure reconduite en 2016 pour une nouvelle période de trois ans).

Une mesure qui avait été mise en place afin de protéger les sidérurgistes locaux tels Longométal Armatures du groupe Sonasid et SMM Socodam, qui n’ont cessé de pousser des cris d’Orfraie contre l’augmentation des volumes d’importations du fer à béton… jusqu’à obtention de gain de cause.

Hélas, de telles pratiques protectionnistes finissent toujours par avoir des dommages collatéraux importants, à commencer par le surcoût supporté par les clients finaux du marché du BTP qu’ils soient particuliers, entreprises ou État (le plus grand donneur d’ordres du secteur). Et la disparition de Mac Z, une entreprise qui a participé à de grands projets au Maroc (Ligne Grande Vitesse pour l’ONCF, grandes infrastructures pour l’OCP…) et ailleurs en Afrique (Port de Cotonou…), vient relancer le débat public sur l’opportunité de cette mesure tant décriée par les industriels qui en ont fait les frais, à commencer par les fabricants d’armatures.

Un débat d’autant plus urgent que le ministère de tutelle a récemment diligenté une enquête pour décider d’une nouvelle prolongation à partir de 2019.

 
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