Exportation

Université d’été CGEM : Le Maroc a besoin d’une nouvelle doctrine d’accords de libre-échange

Le Maroc a une cinquantaine d’accords de libre-échange avec plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la Turquie… S’il est vrai que cela constitue une opportunité importante, il n’en demeure pas moins que malgré ces accords, les exportateurs marocains font toujours face à plusieurs contraintes sur certains marchés avec lesquels ces accords existent.

Pourquoi les opérateurs n’arrivent pas à mieux exploiter ces accords de libre-échange ? C’est bien l’une des questions auxquelles les intervenants du panel « Accords de libre-échange, parlons-en ! » dans le cadre de la 2ème édition de l’Université d’été de la CGEM, ont répondu. Ainsi, pour El Aid Mahsoussi, Président de la Commission Commerce extérieur et Accords commerciaux à  la CGEM, le Maroc n’était déjà pas mieux préparé pour négocier ces accords.

De son côté, Younes Zrikem, Partner & Associate Director, Boston Consulting Group, a estimé que les choix faits par le Maroc sont stratégiques. « Sans ces accords de libre-échange, on n’aurait pas eu Renault ou tous ces grands groupes étrangers qui se sont installés au Maroc ces dernières années », a-t-il souligné. Amine El Baroudi, Président de la Société Impériale des Thés et Infusions, très présente dans l’export, a relaté son expérience avec les pays ayant signé un ALE avec le Maroc.

« Il y a certains pays qui jouent le jeu et d’autres qui ne le jouent pas », a-t-il fait remarquer. « Nous rencontrons beaucoup de problèmes en Turquie par exemple, en dépit de l’ALE. Les autorités de ce pays font tout pour nous mettre les bâtons dans les roues, et on n’arrive pas à y exporter nos produits », a-t-il poursuivi.

Même si tous les intervenants ne partageaient pas le même avis sur la question, ils sont quand-même arrivés à se mettre d’accord sur le fait qu’il y a des choses à améliorer dans les ALE signés par le Maroc. « Il est aujourd’hui nécessaire pour le Maroc d’avoir une nouvelle doctrine d’accords de libre-échange », a d’ailleurs estimé un des panélistes.

 
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