Santé

Vaccination anti-grippale : le ministère de la Santé snobe toujours les vraies questions

Le ministère de la Santé a diffusé hier, 1er novembre, un communiqué qui est venu confirmer les informations déjà relayées sur les restrictions liées à la vaccination contre la grippe. Prescription médicale et personnes vulnérables sont les conditions.

Challenge.ma avait déjà relayé l’information et rapporté les éléments qui ont poussé les officiels à prendre ces mesures. À savoir l’impossibilité d’avoir accès aux doses voulues et nécessaires pour une couverture maximale de la population marocaine en termes de vaccins contre la grippe. D’autant plus qu’avec la Covid-19, l’engouement pour ce vaccin se serait accru.

Sans entrer dans le détail, le ministère a confirmé les mesures dispensées ici et là dans les médias par des responsables de ses départements. Un travail de balisage et de préparation psychologique qui a donné le communiqué du 1er novembre. Le communiqué de la Santé avance, « dans le contexte de la crise sanitaire engendrée par la propagation du SARS-CoV-2 dans notre pays et le risque accru d’infection par la grippe saisonnière, et dans l’optique d’assurer une disponibilité et un accès équitable du vaccin anti-grippal, sur toutes les régions du Royaume, et conformément aux dispositions du décret n° 2-20-292 qui permet au Ministre de la Santé de prendre toutes les mesures exigées par la situation, il a été décidé que la vaccination contre la grippe saisonnière soit faite uniquement sur prescription médicale ».

Lire aussi | Cours présentiels/à distance : le Ministère de l’Education nationale dément

En dehors de cette mesure nouvelle, les personnes à risque sont dans le viseur du ministère pour être protégées en priorité. Il s’agit des « femmes enceintes au cours des deuxièmes et troisièmes trimestres de la grossesse, les enfants de moins de 5 ans, les personnes âgées de 65 ans et plus, les patients souffrant d’insuffisance rénale terminale, les patients atteints de maladies chroniques et les professionnels de santé », indique le communiqué.

En avançant dans le même communiqué une volonté « d’assurer une disponibilité et un accès équitable du vaccin anti-grippal sur toutes les régions du Royaume » et « l’exigence d’une prescription médicale et la priorisation de certaines catégories de personnes », le ministère exclut d’office les autres personnes qui voudraient se faire vacciner pour éviter de contracter la grippe. Ceux-là devront se précipiter dans les pharmacies pour guérir de la grippe une fois qu’ils l’ont attrapée. Mais surtout, cela permet au ministère d’éviter de devoir répondre à la question : pourquoi ce tri ?

Lire aussi | Mobilité internationale des étudiants marocains (2/5) : l’Europe de l’Est pour les carrières médicales

 
Article précédent

Évolution du coronavirus au Maroc : 2526 nouveaux cas, 225.070 au total, lundi 2 novembre à 18 heures

Article suivant

La BNPJ ouvre une enquête après la diffusion d’un faux communiqué annonçant un reconfinement total dans le Royaume