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Visite Royale en Tunisie Une parfaite osmose

SM le Roi Mohammed VI et le Président tunisien, Moncef Marzouki, ont présidé vendredi dernier au Palais Carthage à Tunis, la cérémonie de signature de plusieurs conventions bilatérales.

Par sa densité, sa symbolique politique, la visite royale en Tunisie constitue un événement majeur qui dépasse les relations bilatérales. 

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éjà, à la lecture du programme de la visite d’Etat en Tunisie, on présentait qu’elle serait une réussite absolue. Il n’est pas anodin qu’un Chef d’Etat étranger s’exprime devant une constituante issue d’une révolution populaire. On a pu mesurer l’aura de « l’exception marocaine » que seuls les imbéciles peuvent continuer à nier.

Ghannouchi, le Chef du parti Ennahda, le président de la Chambre constituante et le président Marzouki ont tous les trois affirmé leur respect pour le modèle marocain, remercié le Maroc pour son soutien à la transition démocratique dans leur pays et salué l’engagement de Rabat en faveur de la cause des peuples.

Marzouki, qui a une grande expérience dans la lutte pour les droits de l’Homme, a renouvelé son intention de s’inspirer du Maroc pour régler le passif par une méthode visant à la réconciliation. A titre personnel, il avait suivi avec intérêt, l’expérience de l’IER. La Tunisie est confrontée à une question grave, celle des anciens cadres du régime de Ben Ali et de leur droit à participer à la vie publique.

L’accueil réservé au Roi du Maroc, par les officiels mais aussi par les populations lors d’une promenade du Souverain, démontre à quel point l’image du Maroc est positive, celle d’un pays qui a réussi des transformations importantes des acquis irréversibles en matière de démocratie, dans la stabilité.

Le grand Maghreb : historiquement incontournable

La visite a donné lieu à la signature de 23 conventions qui vont à coup sûr relancer la coopération. Les économies des deux pays sont un peu similaires, mais leur potentiel en Afrique est plus qu’important. Elles ont toutes les deux des avantages concurrentiels sur tout le continent et non seulement en Afrique de l’Ouest.

Cela se fera parce que les deux pays ont la même vision de la nécessité de mettre le développement au centre des relations inter-africaines. C’est une évidence que des synergies peuvent s’opérer entre les opérateurs pour maximiser les flux, créer des richesses, grapiller des points de croissance.

L’autre évidence, c’est que le non-Maghreb est une hérésie. Le discours du Roi l’a martelé, ce n’est pas facultatif. Les peuples l’exigent, en raison des liens historiques, mais aussi parce qu’un tel espace accroitrait les opportunités en attirant les investissements.

Le communiqué commun insiste sur la réactivation de l’UMA. Les deux pays vont œuvrer  pour la tenue d’un sommet avant la fin de l’année. Cela constituerait une excellente nouvelle face aux défis posés à la région. Il faut aider la Libye à reconstruire un Etat, pour la sécurité de tous. Il faut aussi poser les jalons d’une véritable coopération économique.

Tout le monde le sait, c’est une nécessité. Le problème c’est l’Algérie. Alors que Benflis s’était ouvertement prononcé pour la réouverture des frontières avec le Maroc, Bouteflika n’a pas changé de position. Parce qu’elle est prisonnière des schémas de la guerre froide, la diplomatie algérienne est en total déphasage avec les aspirations des peuples, y compris le peuple algérien. Les dynamiques en faveur des transitions démocratiques finiront par faire sauter ce verrou. C’est le sens de l’histoire dont un chapitre a été écrit lors de la visite Royale en Tunisie. 

 
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