Forum

World Policy Conference : L’urgence d’une nouvelle gouvernance mondiale

Face aux multiples incertitudes intimement liées à la croissance de la complexité de l’ordre ou désordre du monde, WPC a tenté d’offrir une lecture originale de la scène mondiale pour contribuer à la compréhension de la réalité internationale et éclairer les acteurs internationaux dans leurs processus de décision.

Pas moins de 5 conférences de la World Policy Conference (WPC) ont été organisées au Maroc, terre de rencontres, « trait d’union civilisationel », lieu idéal pour amorcer une « co-construction » de la sécurité Nord-Sud et contribuer ainsi positivement à un système international stable, ouvert et surtout plus équitable. Tel est l’objectif annoncé par Thierry de Montbrial dans son discours d’ouverture de cette 12ème édition de la WPC, tenue cette année dans la ville ocre du Royaume du Maroc.

Thierry de Montbrial se base d’abord sur l’observation directe de la réalité internationale, sur l’écoute des divers acteurs. Cette observation n’est pas statique. Elle est basée sur l’analyse des forces en présence des alliances tactiques et stratégiques, des variations conjoncturelles et des changements structurels, actuellement accélérés par les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC).

Ainsi, le regard de WPC scrute la réalité internationale pour y discerner les tendances lourdes, les forces et les faiblesses, et constituer des bases de données fiables à mettre à la disposition des décideurs publics et privés. Les travaux de WPC ont pour objectif principal d’impacter positivement la vision et les actes des acteurs internationaux.

Plus de 100 intervenants de haut niveau ont pris la parole au cours de cet évènement. Responsables étatiques, acteurs internationaux, académiciens et chercheurs, représentants du secteur privé, organisations non gouvernementales (…), toutes les voix, proches ou dissonantes, ont été entendues pour refléter cette réalité internationale nécessairement plurielle. WPC a pu démontrer concrètement que le dialogue est possible même lorsqu’il s’agit d’idées opposées. La culture du dialogue est la meilleure arme pour protéger la diversité et développer le respect des différences. Ainsi, dès la deuxième session plénière, les représentants officiels de la République Populaire de Chine ont été invités à s’exprimer, en toute liberté. L’absence de la voix officielle des Etats Unis d’Amérique à cet évènement, durement ressentie, n’a permis aux participants d’écouter qu’un seul acteur dans le conflit commercial mondial actuel.

Pendant trois jours, les participants à cette conférence n’ont pas cessé d’échanger, d’essayer de convaincre, d’argumenter, et surtout de tâter le pouls. A cet égard, WPC est restée fidèle à sa mission bien définie : « Rappeler que toute réflexion significative sur la gouvernance mondiale exige une compréhension approfondie des rapports de puissance ». Car « le maintien d’un monde raisonnablement ouvert suppose la retenue idéologique des uns vis-à-vis des autres dans le cadre de règles acceptées en commun ».

 
Article précédent

Fonds d’Équipement communal : 54 milliards de DH déjà mobilisés

Article suivant

Nadia Fettah s’engage