Le nouveau gouvernement a été installé ce jeudi 10 octobre. Son parti, le RNI, a été le gagnant, du moins par les chiffres. En effet, le PJD qui disposait dans la première version du gouvernement Benkirane de 38,7 % des portefeuilles ministériels, n’en compte aujourd’hui que 30,8 %. Le RNI, lui, obtient 20,5 % des portefeuilles, contre 19,3 % pour l’Itiqlal dans ma précédente version. Outre cette entrée en force de son parti, le Président du RNI qui avait insisté lors des négociations de donner la priorité à la relance économique, a réussi à convaincre le Chef du gouvernement. Cerise sur le gâteau : ses « hommes » ont pris en main les dossiers économiques. En effet, Mezouar a attiré le patron du groupe Saham et ancien président de la CGEM, Moulay Hafid Elalamy, dans le gouvernement sous l’étiquette RNI pour être ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique. Aux côtés de ce dernier, le président du RNI a réussi à placer Mamoun Bouhadboud, membre du conseil national de son parti, devenu ministre délégué en charge des TPE et l’intégration du secteur informel. C’est dire que ce duo pourra compter sur lui qui est à la tête du département des Affaires étrangères et de la Coopération pour activer la diplomatie économique.
Cette orientation économique semble confirmée avec la nomination de Mohamed Boussaid (redevenu RNiste), comme ministre de l’Economie et des Finances. Un autre poids lourd du RNI, Anis Birou, s’est vu confier le ministère des MRE et l’Immigration. Un challenge pour cet ancien ministre de l’artisanat qui sera chargé d’élaborer une nouvelle stratégie de l’immigration comme le souhaite le Souverain. Il devra également restructurer ce ministère en charge de la communauté marocaine établie à l’étranger qui envoie chaque année plus de 60 milliards de DH de devises vers le Royaume.
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