Transport maritime

Challah, le pétrolier marocain «nouvelle génération», livré par le sud-coréen Daesun Shipbuilding

Le chantier naval sud-coréen Daesun Shipbuilding & Engineering Co., Ltd vient de remettre à la Société de Cabotage Pétrolier (Petrocab) le bateau citerne commandé le 9 février 2021 pour un coût de 20 millions de dollars.

La pose de la quille a lieu le 4 mars 2021 : c’est la reconnaissance officielle du début de la construction du navire. Sous pavillon marocain et immatriculé à Casablanca, il est livré le 27 septembre 2022 à Petrocab, donneur d’ordre pour un montant de 20 millions de dollars. Destiné au cabotage, ce tanker, long de 117 mètres et large de 19 mètres, dispose d’une capacité de chargement de 9 000 tpl (tonnes de port en lourd). La cérémonie de baptême s’est déroulée au port de Busan (Pusan) en Corée du Sud. Pour rappel, le nom du navire, « Challah », fait référence à la fameuse nécropole, monument phare de la capitale du Royaume.

Salle de Commande (timonerie) du nouveau Tanker marocain « Challah ».

Actuellement, en mer du Japon, il fait l’objet de vérifications de tenue en mer et d’ajustement/calibrage pour une utilisation optimale en carburant pour une vitesse de 16 nœuds (environ 30 km/h). Ainsi, dans la matinée du vendredi 7 octobre 2022, Challah a quitte Busan pour prendre le large vers le sud ; après avoir navigué pendant 50 km, il effectue dix girations de 2 km afin de tester la réponse du gouvernail (vitesse inférieure à 20 km/h). Ces manœuvres s’achèvent tard dans la nuit du samedi. Pour l’heure, il est au mouillage pour inspection coque et machines, y compris les circuits d’alimentation. Il devrait mettre le cap sur le Maroc la semaine prochaine, via le canal de Suez.

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Il faut dire qu’en investissant autant dans ce nouveau bijou, Petrocab veut anticiper la prochaine entrée en service du port de Nador West Med qui sera axée sur les produits pétroliers. En plus des 3 millions de conteneurs que cette plateforme va pouvoir accueillir à son ouverture, le port doit être capable de traiter jusqu’à 25 millions de tonnes d’hydrocarbures. En effet, grâce aux quantités importantes de pétrole qu’il pourra traiter, Nador West Med sera en capacité de proposer des silos de stockages pour les distributeurs nationaux de carburant, mais aussi et surtout pour les transporteurs pétroliers internationaux. Si toute l’Europe ou presque s’approvisionne depuis Rotterdam, le Maroc espère jouer un rôle similaire au niveau du bassin méditerranéen ainsi que pour l’Afrique de l’Ouest.

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En attendant, les produits pétroliers représentent 50 % du cabotage national qui s’élève à 6 millions de tonnes, principalement conteneurs et hydrocarbures. À l’origine, ce trafic était généré à partir de Mohammedia ; depuis la faillite de la Samir ce port traite essentiellement l’importation du GPL (Gaz de produits liquéfiés). Actuellement, l’approvisionnement s’effectue principalement à partir de Tanger Med vers les autres ports du Royaume, notamment ceux du sud.

 
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